ALDO REMY
Réveil brutal

Suite à ses dernières déconvenues, Aldo Rémy a repris ses activités d’homme à louer. Une richissime personne lui demande de la décharger d’une bien lourde tache pour elle : s’occuper de son monstre… de garnement. Deux baffes bien placées ont raison de l’insolence de l’enfant Roro qui doit être amené à son véritable père pour les vacances. Compte tenu de la fraîcheur de l’accueil de la nouvelle femme de ce dernier, Aldo décide de rester dans la région pour vérifier de temps en temps si le séjour de Roro se passe bien. Malheureusement, lors d’une balade en montagne, Aldo est victime d’un accident de voiture dont le conducteur adverse s’avère peu scrupuleux et se retrouve amnésique.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ALDO REMY #2 – Réveil brutal

L’homme qui loue ses services revient en ce deuxième opus englué dans de nouvelles péripéties bien nauséabondes. Missionné pour transporter un enfant à sa famille, il se fait accrocher par un automobiliste des plus détestables.

Compte tenu de l’ambiance mutine nettement perçue dans le premier tome, je m’attendais à retrouver cette même tension dans ce nouvel épisode. Eh bien, pas tout à fait ! A moins que je me sois habitué à cette atmosphère, j’ai senti qu’une certaine modération dans les propos d’Aldo avait été appliquée pour réfréner ce sentiment de rébellion. Toutefois, il n’en demeure pas moins que les dialogues à la sauce exclusive de Tibet sont empreints d’une certaine crudité et que les situations sont avilissantes. Il suffit de voir comment s’exprime le petit Roro lorsqu’il s’adresse à ses parents et à son aide-ménagère ou comment le baron s’adresse à ses gens. Est-ce le reflet du langage du XXIème siècle ? De même, les attitudes de quelques personnages sont outrancières tel le fils du baron et témoignent de la volonté de l’auteur à dénoncer la perfidie, l’irresponsabilité de certains jeunes éduqués dans un cercle aisé sans autorité.

L’histoire qui peut être considérée comme un one-shot est linéaire, d’une grande simplicité et malgré le machiavélisme ambiant, développe un côté moralisateur : la générosité d’esprit finit toujours par payer. Aldo devient un être plaisant, prévenant, compatissant et ne manifeste plus des envies de justices radicales (dû au coup sur la tête ?).

Tibet, le maître es ligne-claire qui a donné vie à un modèle d’intégrité "Ric Hochet", se démène comme un chef dans ce récit lourd de conséquence. Il est assisté par ses deux collaborateurs patentés Franck et Martine Brichau qui signent des décors et des couleurs très agréables. Les graphiques ne laissent transpirer aucune hésitation dans la forme, déjà éprouvée dans maintes séries.

N’hésitez pas à suivre les nouvelles aventures révoltantes d’Aldo Rémy, un homme qui loue à la fois ses bras, son cerveau et surtout son cœur.

Par Phibes, le 20 avril 2008

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