Albin et Zélie

Albin est un vieux garçon. Célibataire désespéré, peu sociabilisé et doté d’une fragilité presque maladive, il n’a de véritable contact qu’avec son poisson rouge, Jacques-Yves, son confident. Zélie, elle, est pleine de vie et impulsive. Le hasard, un peu poussé par Jacques-Yves, les feront se rencontrer. Albin, déjà amoureux avant l’heure, se pointe chez elle avec un bouquet de fleur, sans succès. Mais des circonstances étranges lui donneront une nouvelle chance de se rapprocher d’elle, dans un vaisseau extra-terrestre…

Par Placido, le 16 janvier 2013

Notre avis sur Albin et Zélie

Une première chose dont je suis certain, c’est que les couvertures influencent très fortement sur l’a priori qu’on aura d’une BD, au moment où on la reçoit dans les mains. Une deuxième évidence, fameuse, est que l’habit ne fait pas toujours le moine. Et je peux vous l’avouer franchement, j’ai d’abord grimacé en scrutant la couverture de ce Albin et Zélie. Mais sa lecture m’a en partie, agréablement surpris.

Cela démarre assez doucement. On saisit instantanément l’originalité du personnage et la particularité de son poisson rouge. Et même si le côté "homme vivant seul avec son poisson, cherche l’amour" sent le cliché à plein nez, il y a un petit quelque chose qui flotte dans l’air (enfin, des les cases), qui nous fait dire que ça ne se passera peut-être pas comme d’habitude.

Bingo, l’élément déclencheur est un ovni qui s’est crashé, ce qui est plutôt cool comme élément déclencheur. Et son utilisation pour développer la relation entre Albin et Zélie est intelligente. Cela nous amène d’ailleurs aux meilleurs moments de la BD, les deux personnages, en complète perte de repères, vont se découvrir en même temps qu’ils découvrent un nouveau monde. On plonge ainsi dans un petit intimisme joliment illustré, avec ces petits moments de pas grand-chose qui s’avèrent particulièrement précieux. On ne sait alors plus tellement si cela relève toujours de la science-fiction ou si nous avons basculé dans l’onirisme.

Mais la suite s’avèrera moins intéressante. Le retour à la réalité replongera les personnages dans leurs déboires initiales, les codes fraîchement explosés pendant leur petit périple se reformeront violemment. Nous serons dès lors moins surpris par le traitement de l’histoire, quelques longueurs et des dialogues peu inspirés feront même poindre l’ennui. Le final se fera sans grande originalité, sans le "petit quelque chose" qui nous faisait aimer les personnages.

Dommage car Albin et Zélie contient de bons moments.

Par Placido, le 16 janvier 2013

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