Akkinen : Zone Toxique

Le Nordenland, Akkinen. Nopn loin de là, la société Géotrupe, une entreprise spécialisée dans l’exploitation des sables bitumineux, poursuit son travail. Il semblerait que l’entreprise dirige aussi la ville. Gaspar vient d’arriver avec sa fille Tessie. C’est son frère Elias qui dirige Géotrupe et il lui a trouvé un boulot de conducteur de camion. Ils s’installent dans la propiriété d’Elias. 
Alors que Gaspar se rend au boulot, Tessie doit encore attendre deux semaines avant la reprise des cours. Elle ne connait personne en ville, mais elle arrive à se lier avec certaines personnes. Elle rencontre Aslak, un artiste un peu à part qui construit de magnifiques sculptures- robots. Elle fait aussi la connaissance de Pekko, un ami d’Aslak, qui a perdu sa femme, et qui milite contre Géotrupe.
Un jour, Pekko disparait, cela fait trois jours qu’Aslak n’a pas de nouvelle. Il se lance à sa recherche. Tessie et son père, d’abord réticent, se joignent à lui. Gaspar découvre quelques secrets concernant la Géotrupe et aussi, concernant son frère…

Par berthold, le 22 février 2018

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Notre avis sur Akkinen : Zone Toxique

Voici l’un de mes premiers coups de coeurs pour cette année 2018. Akkinen : Zone Toxique est un album que j’ai mis du temps à lire. J’ai eu tort, j’aurais du me lancer plus tôt.

Akkinen est un récit imaginé par Iwan Lépingle (Rio Negro, Kizilkum…) qui nous invite à suivre un père et sa fille qui viennent s’installer dans cette ville du Nordenland. Gaspar, le père, a trouvé un emploi de chauffeur de camion, dans la société que dirige Elias, son frère.
D’entrée, nous voyons qu’Elias a quelques secrets et dans les discussions entre les deux frères, nous comprenons que celui-ci a un passif. Puis, nous suivrons la jeune Tessie dans ses promenades en ville et ses alentours. Comme elle, nous croisons quelques habitants d’Akkinen et faisont connaissance avec Aslak et Pekko.
Nous comprenons vite que l’auteur nous parle de ces exploitations de sables bitumineux qui détruisent les forêts boréales, les sols, qui pourrissent les eaux, comme cela arrive à l’ouest du Canada, dans l’Athabasca, par exemple, Mais il construit son récit comme un polar. Nous avons une société qui dirige une ville, des policiers qui semblent corrompus, des gens qui se taisent et un activiste qui veut dévoiler la vérité. Et lorsqu’il disparait, Tessie et son père, tout comme Aslak, vont tenter de le retrouver.
C’est aussi une histoire de frères, une belle relation père/fille.
Lépingle me fait penser à Comes (Silence, L’Arbre-Coeur, Les Larmes du Tigre…) avec cet album.
C’est un récit captivant qui nous tient en haleine tout au long de ses 100 pages. Le suspense est bien amené, nous nous prenns d’amitié pour certains des personnages comme Tessie, Gaspar, Aslak et quelques autres, que nous ne voulons plus quitter.

La partie graphique est excellente. Tout en bichromie, les pages nous donnent de la chaleur, malgré un récit qui se déroule dans des régions froides et un ciel blanc.
L’artiste nous plonge dans l’ambiance et l’atmosphère particulière de cette intrigue. La découverte de la maison d’Aslak et de ses sculptures-robots, par Tessie, est un des moments les plus magiques et poétiques de ce livre. Tout comme lorsque nous découvrons les peintures de Tessie.
Les personnages ont quelque chose de magique qui les rend attachants. Ils expriment à la perfection les émotions, il suffit par moment de simples regards pour bien comprendre leurs sentiments.
Une oeuvre que je vous invite à lire sans hésiter un instant. Une belle aventure humaine qui nous amène à réflechir sur certains comportements humains et à nos relations avec la nature. Une oeuvre passionnante à ne pas rater.

Par BERTHOLD, le 22 février 2018

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