AKIRA
L'autoroute

Néo Tokyo, année 2030. Trente-huit ans ont passé depuis la Troisième Guerre Mondiale. Ce fut l’apocalypse et les plus grandes villes du Monde furent rasées par des explosions nucléaires. Aujourd’hui, la vie a repris un cours normal même si quelques traces de ce terrible passé subsistent comme la zone interdite où explosa la première bombe.

C’est pourtant dans cet endroit que Kanéda et sa bande s’amusent cette nuit-là, faisant une course de moto. Cela leur permet d’oublier un peu leur foyer d’accueil, ce centre d’insertion et d’apprentissage réservé aux jeunes délinquants.

Alors qu’ils s’apprêtent à quitter les lieux, un garçon à l’allure étrange apparaît au milieu de la route. Tetsuo ne peut l’éviter et c’est l’accident. Il est gravement blessé. Quant au garçon, il disparaît sous les yeux de Kanéda et de ses amis, tel un spectre.

Tetsuo est emmené par les autorités à l’hôpital. Mais, le lendemain, ses amis découvrent qu’il n’est hébergé dans aucun des centres de soin de la ville. Ni la police, ni sa mère ne semblent savoir où il se trouve. 

Les adolescents viennent d’être mêlés malgré eux à une affaire d’Etat. La zone interdite semble cacher des activités de recherches militaires aussi étranges que dangereuses. Et Tetsuo, sans le savoir, pourrait bien servir les desseins de l’Armée.
La Résistance comprend que les choses évoluent rapidement. Alors qu’elle tente d’en savoir plus, elle va elle aussi croiser le chemin de la bande à Kanéda.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Notre avis sur AKIRA #1 – L’autoroute

Akira est, pour beaucoup, la série qui contribua à faire connaître en France ce genre qu’est le manga. L’œuvre de Katsuhiro Otomo a en effet remporté un franc succès chez nous comme dans bien d’autres pays.

Cette reconnaissance est tout à fait légitime car l’auteur nous offre là un récit d’anticipation passionnant, riche en action et en suspense. Le thème de l’arme nucléaire et, plus généralement, des armes de destruction massive, est au cœur de cette aventure qui mêle recherche scientifique et phénomènes paranormaux.

Le récit paraît fortement inspiré des leçons de l’Histoire et, notamment, de la Seconde Guerre Mondiale et des horreurs qui furent accomplies à cette époque.

Dans ce premier tome, on sent déjà la présence pesante de l’Armée et l’action dans l’ombre d’une Résistance inquiète de voir son pays investir dans des recherches qui pourraient bien à nouveau engendrer des drames et des catastrophes pour l’Humanité.

L’ambiance est assez étrange. Sombre, inquiétante, elle nous présente un Japon où la vie quotidienne, d’apparence presque normale, est infiltrée par un ordre policier dont la présence est latente à chaque page. Dans la rue comme au sommet du pouvoir, la démocratie ne semble pas vraiment respirer à pleins poumons dans ce néo Tokyo.

Les adolescents apparaissent donc comme le grain de folie, la rébellion naïve et brouillonne qui va venir bousculer les événements. Le lecteur assiste à leur évolution au fil du livre tandis qu’ils se retrouvent poursuivit par le Colonel sans pour autant avoir la confiance de la Résistance.

Qui sont ces mystérieux spectres ? Quel rapport ont-ils avec l’Armée ? Qu’est-il arrivé à Tetsuo et quelle drôle de personnalité est-il en train de développer ? Ses pouvoirs puissants se profilent à l’horizon et donnent tout de suite envie de connaître la suite de ce récit d’anticipation devenu culte.

À noter que cette version en couleur est issue de l’adaptation américaine d’Akira. Certains passages de l’œuvre originale ont été tronqués et mériteront sans doute d’être redécouverts dans la version noir et blanc sortie depuis en France.

D’ailleurs, si Akira contribua à faire connaître le manga dans notre beau pays, on ne peut pas dire qu’il soit forcément très représentatif du genre, au moins dans sa version couleur. Le format, la mise en page, la colorisation et même le style des dessins sont assez éloignés des canons du manga. Qu’importe si cela aura donné envie aux lecteurs européens de s’intéresser de plus près à la production japonaise, riche et passionnante.

Par Legoffe, le 30 octobre 2007

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