AIRBORNE 44 #6 L’hiver aux armes

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Dessinateur :


Scénariste :


Coloriste :


Éditions :

CASTERMAN

Genre :

Drame

Guerre

Historique

Sortie :
ISBN : 9782203075320

Résumé de l'album L’hiver aux armes

L’opération de balisage à laquelle les soldats Seb Leter et Tom de Witt ont participé en tant qu’éclaireur a été un succès du 506e. Malgré une blessure qui aurait pu lui couter la vie, Tom retrouve son ami Seb au sortir de l’hôpital. Mutés au 2ème bataillon du 506e, les deux hommes se retrouvent vite en première ligne au cœur des Ardennes enneigées. Non sans penser à Tessa, la pilote américaine qu’ils connaissent depuis un bon moment et qui s’est crashée derrière les lignes ennemies, ils engagent à plusieurs reprises le combat contre des troupes nazies de plus en plus dépitées par le tournant désastreux de la guerre. Toutefois, malgré le pessimisme ambiant, les allemands se préparent à lancer une nouvelle offensive et viennent, pour ce faire, prendre position dans le domaine agricole où Tessa s’est réfugiée. Cette dernière est arrêtée et est envoyée dans un camp de prisonniers où elle fait la connaissance d’un de ses tortionnaires, le lieutenant allemand Stefan Leter qui n’est autre que le frère de Seb Leter du 506e. Compte tenu de l’évolution du conflit et à la faveur de l’intervention favorable d’un jeune garçon André que Tessa a côtoyé précédemment, les deux frères ne vont pas tarder à se trouver face à face.

Par Phibes, le 20/10/2015

Notre avis sur l'album L’hiver aux armes

Avec l’Hiver aux armes, Philippe Jarbinet vient clore son troisième cycle dédié à quatre jeunes américains, Tom, Seb, Stephan et Tessa, qui ont dû quitter leur sol natal pour intégrer les bataillons de l’Oncle Sam et participer pleinement à l’offensive alliée dans les Ardennes belges. Après un premier opus qui nous permettait non seulement d’introduire ce quatuor dans le conflit mondial et également d’évoquer leur parcours antérieur respectif, l’artiste les remet donc en scène pour la suite et fin de leurs vicissitudes guerrières.

Le récit reste d’un abord toujours aussi captivant, ponctué par les situations vécues par chaque protagoniste. Tout en respectant les faits historiques et tout en décrivant les horreurs de la guerre avec humilité, Philippe Jarbinet parvient à articuler sa fiction sans réelle anicroche et dans des faits très plausibles. Par ce biais, il nous rapproche inévitablement vers une confrontation que l’on pressent marquante et assurément hors norme.

Dans cette évolution conventionnelle intrigante (bien qu’on le subodore, on se demande comment le quatuor va se retrouver), appesantie par une planche d’ouverture qui a le don d’interpeller particulièrement, on suit avec intérêt chaque intéressé (d’un côté le duo formé par Tom et Seb, de l’autre Tessa qui ne va pas tarder à rejoindre Stefan) vers un dénouement certes qui ne pourra se défaire des accents dramatiques portés par la guerre.

La partie graphique de Philippe Jarbinet est réellement de très haute qualité. A l’instar d’Hermann, cet auteur polyvalent démontre une très grande rigueur dans son travail d’aquarelliste, ne plaignant en aucun moment le moindre détail pour être le plus réaliste possible (au niveau des décors, des engins de guerre…). Les nombreux paysages ardennais sous la neige sont également d’une grande beauté et offrent un cadre particulièrement convaincant pour faire évoluer des personnages là-aussi d’une grande expressivité.

Une fin d’histoire sur fond de guerre aux dimensions humaines concluante portée par un Philippe Jarbinet en pleine forme qui sait raconter de belles histoires. De fait, on est preneur pour un quatrième cycle !

Par , le

Les albums de la série AIRBORNE 44

Nos interviews liées

Philippe JARBINET nous parle de son diptyque AIRBORNE 44

Sceneario.com : Bonjour Philippe, en ce mois de septembre 2009, les éditions Casterman mettent à l’honneur votre dernière réalisation "Airborne 44". Comment ce projet est-il né ? Pourquoi avoir adopté ce titre ?
Philippe Jarbinet : D’abord le titre ! Il y a un an, j’avais terminé notre dernier entretien sur le fait que cela ne s’appellerait pas AIRBORNE. C’était un titre de travail que je trouvais trop militaire, trop utilisé dans le cinéma américain de série B. Chez Casterman, qui n’a pas la réputation de produire de séries B, la réaction n’a pas été la même. Le titre leur plaisait. Moi, il me faisait peur. Je voulais être plus lapidaire : j’ai fait un projet de couverture avec un énorme 44 sur toute la moitié supérieure de la couverture. Ce n’était pas mal mais nous hésitions tous [...]

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Philippe JARBINET se confie

Sceneario.com : Bonjour Philippe, vous voilà aujourd’hui à la tête d'une bibliographie conséquente. Pourriez-vous nous expliciter votre parcours et votre intérêt pour la bande dessinée ?
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