AIGLES DECAPITEES (LES)
Au nom du Roi

Arrivé enfin au terme de sa mission à la Commanderie de Villers et ému par la cérémonie de réception dans l’Ordre des Templiers qu’il y découvre, le jeune chevalier Sygwald de Crozenc a décidé de prendre part à la croisade aux côtés des fameux moines soldats. Alors qu’il participe pleinement aux combats acharnés contre les sarrasins, il sauve la mise à Frère Guibert avec qui il fraternise. Toutefois, la vie au camp s’avère particulièrement difficile car une autre guerre intestine est en train de se déclarer. En effet, une épidémie de dysenterie est en train de se propager, essimant les troupes royales. D’ailleurs, certaines indiscrétions laissent entendre que le roi Louis IX lui-même a contracté la maladie. Aussi, il devient nécessaire que ces informations n’arrivent pas aux oreilles des adversaires qui profiteraient inévitablement de cette faiblesse. Sygwald va malheureusement être témoin d’une fuite qu’il va tenter à circonscrire. Pendant ce temps, en France, Hugues de Crozenc subit la visite des représentants du roi qui sont venus le solliciter pour qu’il participe au financement de la Croisade. Les coffres étant vides, et pour éviter d’être dépossédé de ses terres, il part pour Cuzion avec sa compagne Nolwen afin d’y récupérer quelques bijoux de famille.

Par phibes, le 4 juin 2013

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Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #25 – Au nom du Roi

Nous retrouvons les ambiances historiques du 13ème siècle dont la collection Vécu, sous l’impulsion artistique d’un Michel Pierret toujours en grande forme, nous abreuve généreusement depuis de nombreuses années.

Ce 25ème opus annonce deux changements. Le premier est de taille puisque les éditions Glénat ont changé désormais le format des albums (ils se découvrent maintenant dans une taille plus grande) et malheureusement le tarif aussi. Le deuxième concerne l’ouverture d’un nouveau cycle d’aventures moyenâgeuses qui va entraîner les deux seigneurs de Crozenc, Hugues et Sygwald, dans de nouvelles péripéties.

L’histoire contée nous permet de suivre deux équipées parallèles parfaitement alternées. L’une s’attache à relater les faits d’armes du jeune Sygwald sur les terres sarrasines, la seconde évoquant les déboires du désormais beaucoup moins virulent, presque usé Hugues en prise avec des envoyés royaux. Toutefois, ces deux destinées ont un point commun qui concerne les Croisades, et plus particulièrement celles engagées par Louis le Neuvième dit Saint Louis. A cet égard, une fois de plus, les événements que l’on aborde bénéficient d’une base historique indéniable, restituée dans une forme aventureuse qui a son charme. Malgré tout, si les intrigues sont intéressantes, elles n’atteignent pas, peut-être par manque de tonicité, un degré de suspense incommensurable.

Côté graphique, on reconnaît la patte avertie de Michel Pierret. Ce dernier reste dans un classicisme pictural de bonne qualité, aux aspects historiques remarquablement bien traités (tenues vestimentaires, décors multiples). On ressent, grâce à l’usage d’un trait fin, une certaine rigueur dans la réalisation des arrière-plans et dans l’apparence des personnages mis en évidence.A noter que la colorisation de Maxime Pierret, cette fois-ci en solo complète agréablement le travail du dessinateur.

Un début de cycle chevaleresque un peu moins captivant que le précédent mais qui ouvre toutefois des perspectives engageantes.

Par Phibes, le 4 juin 2013

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