AIGLES DECAPITEES (LES)
Sygwald

Grâce à Clotilde, la fille de l’aubergiste, Sigwald a retrouvé la main sacrée du prophète et s’empresse d’avertir Hugues de Crozenc, son père, de sa trouvaille. Malheureusement, depuis la mise à sac du château de Noirlac par l’Ost Royal auquel il a généreusement participé, le chevalier a disparu, kidnappé par de sinistres individus à la solde de son éternel adversaire, le maure Al Mansour. N’écoutant que son cœur et prenant son courage à deux mains, Sigwald se met alors en quête du disparu. Ses recherches qui le portent jusqu’aux portes du castel isolé d’Etienne de Loris, vont être parsemées d’embûches et de cadavres, et vont être également l’occasion de rencontrer le jeune Eloi, un petit orphelin déluré et d’un grand secours.

 

Par phibes, le 31 mai 2010

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Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #22 – Sygwald

A la barre depuis maintenant près de 18 ans en tant que dessinateur et de 3 ans comme scénariste et dessinateur, Michel Pierret ne tarit pas d’évoquer dans une parfaite régularité les aventures de Hugues de Crozenc, personnage médiéval, créé à l’origine, en 1986, par Patrice Pellerin et Jean-Charles Kraehn. Grâce à son talent, il n’hésite pas à faire évoluer dans le temps les péripéties historiques afin qu’elles soient également attachées aux membres de la famille du héros.

C’est donc Sygwal, le fils bâtard du chevalier de Crozenc, qui, en cet épisode, prend les rênes de l’équipée. En effet, après avoir été sauvé du gibet par son père, le voici maintenant à la recherche de ce dernier, disparu à la suite de l’assaut sanglant du château de Noirlac.

Inversant sciemment les rôles du père et du fils qui se cherchent indéfiniment, Michel Pierret signe ici plaisamment la fin d’un cycle qui concerne le "contentieux" entre Crozenc et Al Mansour. Cet épisode qui exhale les effluves de l’honneur familial, est l’occasion de placer le jeune Sygwal à la même hauteur que son père, tant il se découvre dans des qualités dignes d’un chevalier.

Joutes en tout genre et quête vengeresse sont au programme de ce tome qui donne surtout l’opportunité à un nouveau personnage de faire ses preuves, en l’occurrence le jeune Eloi. Certes très doué dans ce qu’il fait, plutôt culotté et ayant la faculté d’être toujours là où il faut, ce petit bonhomme, un tantinet peu crédible, plein de ressources se révèle être la providence pour Sygwald.

Rien à dire sur la qualité graphique de l’auteur qui maintient son cap par rapport à un dessin réaliste qui mêle habilement Histoire et fiction dans une onctuosité artistique et une colorisation adéquate bien agréable.

Un 22ème épisode plein de bons sentiments qui allie honneur familial, intégrité et esprit chevaleresque pour l’unique plaisir du lecteur qui pourra être comblé dans la lecture du prochain opus intitulé "La dernière croisade".

 

Par Phibes, le 31 mai 2010

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