AIGLES DECAPITEES (LES)
La main du prophète

Hugues de Crozenc a quitté sa citadelle pour retrouver son fils Sigwal, lui-même en chasse du maure Al Mansour. Luttant contre les intempéries et errant sur les chemins boueux, le seigneur de Crozenc est recueilli par une gente guérisseuse qui lui apprend que l’ost royal se tient non loin de la chaumière, bloquant tous les voies de communication et faisant le siège du château voisin de Noirlac. Ce renseignement réconforte le chevalier qui voit là l’occasion de retrouver plus facilement son fils. Malheureusement, ce dernier est en fâcheuse posture car le Comte de Sancerre qui dirige les opérations guerrières l’a fait arrêté comme espion et doit le faire exécuter prochainement. Considérant la détermination de celui-ci, Hugues n’a d’autres moyens que de se mettre en quête de la solution qui lui permettra de sauver son fils et qui va passer par son implication dans le siège de la forteresse.

Par phibes, le 19 avril 2010

Publicité

Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #21 – La main du prophète

Sans nul doute, Michel Pierret a trouvé la consistance et le rythme qui conviennent pour animer les aventures moyenâgeuses de son personnage central, le téméraire seigneur Hugues de Crozenc. En cet épisode, c’est dans un devoir de sauvegarde de son fils Sigwald que nous le retrouvons, retenu à tort par un seigneur représentant le roi dans une affaire de dépossession de château.

Les mésaventures de Hugues suivent un cours linéaire toujours agréable, peut-être aux accents un peu moins forts que d’habitude malgré les séquences explosives, ponctué de nombreux évènements. Ceux-ci s’enchaînent comme il se doit et viennent animer remarquablement le récit au cadre historique post-croisades bien étudié. A l’aise dans les inflexions scénaristiques, Michel Pierret libère toute sorte de sentiments mêlant amour paternel, intégrité, héroïsme, valeur, morale dans une richesse d’évocation touchante et toujours plaisante à aborder.

Cet épisode qui s’éloigne quelque peu de la poursuite engagée à l’encontre d’Al Mansour mais qui conserve le mystère de la main d’Abraham, est l’occasion de mettre en pratique les connaissances acquises par le chevalier de Crozenc lors de son escapade tumultueuse en Terre Sainte. Il s’en suivra, à ce titre, des scènes de batailles authentiquement probantes sans violence extrême, bien amenées et abondantes en explosions.

Encore une fois, l’auteur nous prouve qu’il est aussi adroit à l’écriture qu’au dessin. A cet égard, on ne pourra qu’apprécier la clarté et la finesse de son trait qui tendent à démontrer une volonté de coller au mieux à l’époque médiévale, en restituant de façon détaillée des décors de siège conformes et des personnages arborant blasons, côtes de mailles et armes de poing appropriées.

Un nouvel épisode à la facture très honorable qui confère un attrait historiquement et aventureusement très concluant. Suite au prochain numéro que l’on espère encore plus trépidant.

 

Par Phibes, le 19 avril 2010

Publicité