AIGLES DECAPITEES (LES)
L'ordre du Temple

Depuis son retour d’Angoulême, Hughes de Crozenc reste cloîtré dans la bibliothèque de sa forteresse de la Meuse à consulter ses livres et grimoires. A l’incompréhension générale, il semble délaisser l’administration de son vaste domaine dont les chemins d’accès ne sont plus aussi sûrs qu’avant. Sygwald, assigné avec sa mère en la citadelle de Cuzion, prend la route de Crozenc afin de rencontrer son père et découvre en chemin la dépouille du messager de ce dernier. Contrarié par cette nouvelle tragique, Hughes avoue être lié à un serment qui le tourmente et qui le lie à l’ordre des Templiers, contracté à la suite de sa longue détention en Andalousie.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #20 – L’ordre du Temple

Neuf mois après "Le jugement du Roi", cette longue série historique lancée par Patrice Pellerin et Jean-Charles Kraehn et poursuivie par Michel Pierret se dote d’un nouvel opus dans lequel le seigneur de la place forte de Crozenc est rattrapé par son passé douloureux.

Au rythme de quelques retours en arrière nécessaires à la compréhension de l’apparition de ce "diable" qui sévit sur les routes de la Meuse, on suit plaisamment ces nouvelles aventures aux senteurs historiques du XIII siècle de notre ère. Celles-ci tournent autour d’un coffret mystérieux remis par les templiers à Hughes contre la promesse de le restituer à cet ordre une fois rentré en France.

L’intrigue se tient sans apporter toutefois de grands rebondissements si ce n’est, peut-être le contenu du coffret qui sera dévoilé au final. Michel Pierret poursuit l’ascension sociale du jeune Sygwald (le futur héritier de Crozenc) et lui attribue un rôle de justicier certes agréable mais peut-être pas forcément très crédible dans ses actes. Par ailleurs, Hughes, le seigneur de la citadelle, paraît émoussé (il a perdu sa vigueur d’antan pour avoir traversé bon nombre de mésaventures – voir les épisodes précédents) et est encore redevable envers son ancienne compagne Nolwenn.

Le travail graphique est plus appréciable que le tome antérieur, peut-être dû aux superbes décors de la Meuse sous la neige. Les extérieurs colorés andalous sont également réussis et mettent en évidence un gros effort de recherche dans l’esthétisme. Les plans sont généreux et bien choisis. Le réalisme des actions est également à saluer malgré leur effet un peu classique. Il traduit là aussi une volonté du dessinateur de parfaire son œuvre.

L’ordre du temple constitue de bonnes aventures historiques à appréhender avec grand plaisir dont on peut s’attendre à une suite dans le prochain numéro.

Par Phibes, le 27 décembre 2007

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