AIGLES DECAPITEES (LES)
Mahaut

Aux portes de Damiette sur le territoire égyptien où la septième croisade contre les sarrasins a débuté, Hugues entend le jeune écuyer Conan qui vient lui apporter de bien tristes nouvelles de Crozenc. En effet, Alix, la compagne du seigneur, a tenté de rejoindre, enceinte, son amant et a été prise pour cible par un de ses vassaux retors. Elle est décédée juste après avoir donné la vie à leur fille, Mahaut. Malheureusement, la croisade continue et, malgré les manigances du fils du Comte de Lusignan, Hugues est missionné pour investir la citadelle de Damiette. Alors que la population semble avoir vidé les lieux, le seigneur de Crozenc rencontre un des autochtones abandonnés, la magicienne Azulah Mariam. Contre toute attente, elle lui prédit son malheur passé concernant Alix et sa mort prochaine. Affabulations de sorcier médisant ou réalité malheureuse ?

Par phibes, le 31 janvier 2010

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Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #15 – Mahaut

La septième croisade se poursuit sous la maîtrise complète d’Erik Arnoux, nouvellement venu dans la saga depuis le tome précédent en remplacement de Jean-Charles Kraehn. Alors que l’Ost royal des francs a posé les pieds sur la terre égyptienne, de nouvelles péripéties viennent accabler le jeune seigneur Hugues de Crozenc.

Sous le couvert de prédictions intrigantes, mort tragique et trahison sont les ingrédients de cet opus qui vient conclure le cycle des aigles décapitées concernant Hugues de Crozenc. De fait, le récit nage en pleine morosité et vient engluer le malheureux personnage principal dans une gangue de douleur inextricable.

Indubitablement, le scénariste gère au mieux les différentes équipées (escapade d’Alix, la trahison de Geoffroy, la patrouille d’Hugues en plein désert) et parvient à nous les restituer dans des enchaînements et changements de décors radicaux adroits de façon à nous tenir en haleine sur tous les fronts.

Les dessins classiques de Michel Pierret sont du plus bel effet et cadrent parfaitement à l’aventure historico-exotique. Son trait qui peut se mouvoir de temps à autres dans le morbide, est sûr, travaillé et reflétant un réalisme recherché que l’on ressent dans les personnages et dans les décors. A ce titre, on pourra apprécier les nombreux extérieurs du désert égyptien dont il se fait l’écho dans une représentation superbement inspirée qui tranchent inévitablement avec ceux de la citadelle de Crozenc sous la neige.

Une fin de cycle superbement amenée qui tombe imparable tel un couperet et qui ouvre sur celui de "la Guerre des Aigles".

Par Phibes, le 31 janvier 2010

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