AIGLES DECAPITEES (LES)
Le loup de Cuzion

Hugues de Crozenc a été rétabli dans ses droits de seigneur et peut à nouveau gérer son domaine en bon maître. C’est à ce titre qu’il rend justice dans les contentieux qui grèvent sa seigneurie. Après avoir rendu son verdict dans le litige qui oppose Adhémar à son frère Gaucher, il apprend à ses gens son intention de partir en Terre Sainte pour combattre les infidèles suite à la demande du roi Louis le Neuvième. Mais avant de se lancer dans cette mission qui lui permettra de conserver son titre, il se doit de régler un problème qui, depuis quelques temps, fait murmurer dans les campagnes aux alentours du Domaine de Cuzion. En effet, un loup d’une taille inhabituelle que certains pensent diabolique sème la mort dans les troupeaux et s’attaque aux personnes. Devant l’inefficacité du responsable des lieux qui y trouve là l’occasion d’éviter de partir en Terre Sainte, Hugues de Crozenc se charge lui-même de débusquer le terrible animal.

Par phibes, le 31 mars 2013

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Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #11 – Le loup de Cuzion

Après avoir clôturé le premier cycle dédié à leur personnage central Hugues de Crozenc et au rétablissement de son autorité sur les terres de Crozenc, Jean-Charles Kraehn et Michel Pierret se retrouvent pour un nouvel opus médiéval.

Le loup de Cuzion est un tome de transition puisqu’il nous prépare, via la déclaration tonitruante du seigneur Hugues dans les premières pages, au prochain cycle d’aventures qui devraient l’envoyer hors de son domaine, en Terre Sainte. Mais avant de se précipiter dans la chasse aux hérétiques, il se doit de régler tout d’abord les agissements d’un loup qui sème la terreur sur le territoire qu’il administre.

L’histoire ainsi contée se veut des plus entreprenantes. Une fois de plus, Jean-Charles Kraehn nous assure d’un récit qui, même s’il ne peut se détacher d’une certaine forme conventionnelle, n’en demeure pas moins bien ficelé. En effet, la chasse à la bête à laquelle il nous convie se veut prendre des circonvolutions plus subtiles que prévues, nous entraînant de par les évènements qui l’accompagnent.dans des accents policiers fortement captivants. A cet égard, Hugues de Crozenc, en bon seigneur, en fin limier et surtout en excellent stratège, aura tout le loisir de démonter son art à dénouer une affaire à grand suspense sordide et tortueuse, montée de main de maître par un scénariste particulièrement inspiré.

De son côté, Michel Pierret nous assure, lui aussi, d’un très bon travail. Ce dernier a depuis sa première intervention dans la saga (Tome 6 – Alix) bien peaufiné son trait au point que maintenant l’univers moyenâgeux qu’il a impulsé semble couler de source. A n’en pas douter, son dessin, très clair et soigné, est d’une grande expressivité et se révèle ici dans les nombreux décors enneigés qui ont servi d’arrière-plans à des personnages bien caractérisés.

Un tome de transition particulièrement réussi qui vaut pour son intrigue et sa qualité picturale.

Par Phibes, le 31 mars 2013

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