AIGLE DES MERS (L')
Atlantique 1916

1916, la Première Guerre Mondiale se poursuit et fait de nombreuses victimes sur le terrain. Sur mer, la situation est différente.
L’Allemagne est privée de ravitaillement à cause du blocus de ses côtes. Pour le moment, la guerre sous-marine est en suspens, pour éviter que des navires civils soient touchés par les torpilles des u-boot qui pourraient changer l’opinion de pays comme les Etats-Unis et leur donner l’envie d’entrer dans le conflit. Mais en ce début d’année, des navires de commerces ont commencé à disparaitre.
Ce jour-là, le HMS Avenger, un croiseur léger britannique, arraisonne un navire battant pavillon norvégien. L’officier anglais monte à son bord pour vérifier que tout est bien conforme. Il fait la connaissance du commandant du bateau, le capitaine Knudsen. Tout semble en règle et l’officier anglais quitte le bord en toute confiance. Dès que le HMS Avenger s’est éloigné, le comportement des marins changent, ce sont des soldats de la marine allemande, ce bateau est en fait le Seadler, un puissant voilier qui s’attaque aux navires de commerce et les fait disparaitre. Mais le capitaine Hugo Von Krüger a un code d’honneur : il lui est interdit de faire des victimes.
Il se lance à la poursuite d’un navire français, l’Antonin. Lorsqu’il lui tombe dessus, Von Krüger ordonne d’embarquer les prisonniers à bord du Seadler et de couler l’Antonin avec sa marchandise. L’équipage français semble ne pas avoir envie de rester prisonnier bien longtemps. De plus, une femme, Pénélope de Luynes, vient bouleverser la vie de Von Krüger…

Par berthold, le 23 mai 2018

Notre avis sur AIGLE DES MERS (L’) #1/2 – Atlantique 1916

L’Aigle des Mers est la nouvelle série du scénariste de Mandalay et du dessinateur de Cap Horn qui se sont alliés pour nous raconter une aventure inspirée par l’histoire du "dernier corsaire" : Félix Von Luckner (1881-1966).

Avec ce récit prévu en deux tomes, ils nous montrent le destin de ce capitaine de marine allemande, de ce héros romanesque qui va aussi vivre une histoire d’amour, malgré le drame qui se joue en pleine mer.
Philippe Thirault, sur une histoire d’Enea Riboldi, nous passionne d’emblée pour ce récit.
Il présente rapidement chaque protagoniste et nous fait voir le génie de cet officier allemand, de ce "corsaire" aux ordres du Kaïser, qui cherche à détruire le matériel ennemi, mais qui ne veut pas de victime. Malheureusement pour lui, le nouvel équipage français qu’il a capturé n’est pas de son avis, ils ont un plan pour prendre le commandement du voilier allemand.

Action, rebondissements, surprises, suspense et amour sont au rendez vous de ces pages. Vous serez même témoin d’une poursuite entre deux navires. Comme vous allez vite le constater, l’aventure est bien au rendez-vous, dans la plus grande tradition du genre. Un récit dont le style se fait de plus en plus rare ces temps ci en bande dessinée. Heureusement qu’il y a des auteurs comme Thirault et Riboldi pour nous redonner le vrai gout du récit d’aventure.

Enéa Riboldi nous avait déjà épaté visuellement avec Cap Horn. Sur L’Aigle des Mers, son travail reste toujours aussi magnifique et époustouflant. Les scènes maritimes sont des plus belles. Il y a des moments ou j’ai eu l’impression de voir l’océan bouger, de l’entendre, comme le bruit du vent sur les voiles. Les héros ont une belle prestance, Von Krüger a la gueule de l’emploi. Les scènes d’action sont réussies, surtout celles qui se déroulent sur le navire, dans des endroits assez restreints. Quand aux navires, ils sont magnifiquement representés.

Ce premier volet est une belle surprise. L’aventure nous embarque au côté du capitaine du Seadler, capitaine corsaire d’un autre temps. J’ai hate de lire la suite qui paraitra normalement au dernier trimestre 2018.

 

Par BERTHOLD, le 23 mai 2018

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