AGATHA CHRISTIE
La maison du péril

Hercule Poirot passe quelques jours de vacances en Cornouailles en compagnie de son fidèle compère Hasting. Alors qu’il apprend la disparition de l’aviateur Seton, il fait la connaissance de la fringante Nick Buckley, résidente permanente d’une maison côtière surnommée la maison du péril. Confirmant le fait qu’elle porte bien son nom, elle explicite aux deux hommes qu’elle a échappé dernièrement par trois fois à une mort certaine. Considérant ces révélations intrigantes, Hercule Poirot se transforme en chevalier servant et se fait un devoir de découvrir ce qui se trame réellement derrière ses accidents pour le moins étranges.
 

Par phibes, le 1 novembre 2009

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Notre avis sur AGATHA CHRISTIE #19 – La maison du péril

Cette année 2009 aura été propice à la série "Agatha Christie". En effet, pas moins de 3 albums adaptant les romans de cet illustre écrivain anglais auront été publiés par les éditions Emmanuel Proust. "La maison du péril" vient donc, en la portant à 4, compléter cette volonté éditoriale de masse qui sera fortement apprécié par les inconditionnels du limier belge hors pair, Hercule Poirot.

Paru initialement en 1932 dans sa version littéraire, cette aventure policière nous entraîne inévitablement sur le territoire britannique, en Cornouailles, où notre héros va devoir, alors qu’il est en vacances, faire travailler ses méninges pour dénouer une intrigue liée à la mise en péril d’une jeune femme, Miss Nick Buckley.

L’affaire présente a son intérêt et reflète bien les ambiances un peu empruntées de l’époque incriminée. Hercule Poirot se captive, cette fois-ci, pour une affaire alors qu’il n’y a eu aucun meurtre (du moins sur plus de la moitié de l’album) et doit tout faire pour empêcher qu’il soit commis. L’affaire est insolite, le jeu de certain est bien caché ce qui nous permet d’avoir quelques rebondissements assez sympathiques (surtout au final, quand la clé de l’énigme est dévoilée subtilement par le détective). Les indices sont divulgués parcimonieusement, sans forcément avoir un lien évident et imminent avec les péripéties de la jeune concernée. On conviendra qu’à ce titre, grâce à son découpage classique, Didier Quella-Guyot ("Le marathon de Safia", "Pyramides"…) est parvenu à ses fins en concrétisant un ensemble cohérent.

Le travail de Thierry Jollet est certes agréable mais se fond malheureusement dans un style classique que l’on connaît que trop. Malgré tout, il prend sa part de marché et parvient, grâce à la bonhomie de ses personnages, la régularité de son trait, la représentation fidèle des décors et accessoires, à se sortir de l’ornière. La colorisation, qui, à mon goût, est un peu vive, met bien en évidence l’encrage du dessinateur et donne, dans un alternat délectable de situations passées et présentes, un charme qui est loin de déplaire.

En ce 19ème épisode, il y a péril en la demeure. Heureusement qu’Hercule Poirot est là pour veiller au grain et faire tomber les faux-semblants.
 

Par Phibes, le 1 novembre 2009

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