AFFAIRES D'ÉTAT - JIHAD
La route de Damas

Piégé par la sécurité intérieure iranienne alors qu’il avait intégré l’équipe d’un cargo s’adonnant à un trafic illégal d’armes, Mallet alias Pierre Morin de la DST a été incarcéré à Bandar Abras. Son arrestation provoque un moment de stupeur au sein de l’organisme de renseignement parisien et plus particulièrement dans le service géré par l’inspecteur Crémieux. Pareillement, la capture de Morin met en émoi le ministre de la Défense et le directeur de la DGSE qui sont en cheville dans ce trafic d’armes. Pour éviter des éclaboussures préjudiciables, le haut fonctionnaire fait alors appel à un contact iranien pour mettre hors d’état de nuire Morin. C’est à cet instant que ce dernier, transféré à la prison d’Evin en attente de son procès, bénéficie lors de son transport, de l’aide d’un officier dissident. Il est alors libéré dans le désert syrien. Se pourrait-il qu’il puisse être exfiltré par les services français. Crémieux et ses collègues comptent pour cela sur la DGSE… sans savoir qu’à la tête de cette direction, on cherche au contraire à l’éliminer !

Par phibes, le 30 mai 2022

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Notre avis sur AFFAIRES D’ÉTAT – JIHAD #2 – La route de Damas

L’histoire certes ô combien mouvementée et particulièrement palpitante de Pierre Mallet/Pierre Morin, agent de la DST candidat malheureux à la découverte d’un trafic illégal d’armes organisé par une usine française avec un pays sous embargo (l’Iran) sous le couvert d’instances gouvernementales, se poursuit dans ce deuxième volume.

Toujours à l’aise dans cet exercice qui mêle fiction et petit fonds de réalité, Philippe Richelle vient à nouveau nous régaler en nous replongeant dans les ambiances des années 80, dans ce thriller politico-policier à rebondissements multiples. Prenant pour point central son agent français, le scénariste fait graviter autour de ce dernier nombre d’autres personnages, chacun dans des intérêts et des risques très différents.

Force est de constater est encore loin d’être réglée et que de nouvelles péripéties sont au programme de ce deuxième tome. Sur ce point, on ne pourra que saluer l’excellente architecture du récit qui, dans un cheminement averti, aligne de nombreuses séquences différentes et complémentaires. On y appréciera également la volonté de Philippe Richelle de donner un champ large à la trame principale, permettant ainsi de mieux faire connaître en profondeur certains personnages récurrents comme Crémieux, Girard, Sandra…

De son côté, Alfio Buscaglia continue à faire du très bon travail. La partie graphique se veut toujours d’une grande qualité, impeccablement réaliste pour rendre totalement convaincantes les péripéties vécues par Morin pris dans un engrenage particulièrement maléfique. Les personnages, d’un tome à l’autre, restent toujours aussi reconnaissables et bien sûr très expressifs. Tout comme le soin apporté à la représentation des décors, engins de toute sorte, demeure un gage de sérieux, d’investissement dans la restitution de cette équipée.

Une suite d’une affaire d’Etat très animée qui a le privilège, grâce à sa structure et sa qualité, de s’apprécier d’une traite. La suite, vite !

Par Phibes, le 30 mai 2022

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