L'affaire Dominici

Le 05 août 1952, les gendarmes de Foncalquier sont prévenus par un appel anonyme, pour se rendre aux environs de la gare de Lurs où des coup de feux ont été entendus dans la nuit, et où un cadavre a été découvert au bord de la nationale 96.
Le maréchal des logis-chef Romanet et un gendarme se rendent sur place. En fait, ils y découvriront trois cadavres : ceux d’une famille anglaise, les Drummond. Sur place, parmi les badauds se trouvent des membres de la famille Dominici qui vivent près de là, à La grand terre.
A Marseille, à l’hôtel de police. Le commissaire Sébeille est chargé de se rendre sur le territoire de la commune de Lurs accompagné de trois inspecteurs pour se charger de l’enquête. Très vite, il soupçonnera quelqu’un de la famille Dominici…

 

Par berthold, le 19 septembre 2010

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Notre avis sur L’affaire Dominici

L’affaire Dominici est un fait divers qui a marqué la fin des années 50 et le début des années 60. Mais l’affaire a continué par la suite à intriguer et intéresser beaucoup de monde. Les journalistes en ont écrit des articles dessus, Orson Welles en a tiré un documentaire, le cinéma s’en est inspiré en 1973 avec Jean Gabin dans le rôle de Gaston Dominici, la télévision aussi avec le téléfilm réalisé par Pierre Boutron avec Michel Serrault dans le rôle du patriarche, et Michel Blanc en 2003. Le théâtre aussi a vu l’affaire Dominici portée sur les planches par Robert Hossein en 2010.
Et puis, il ne manquait que la bande dessinée.

C’est chose faite en ce mois de septembre 2010 avec ce livre écrit par Pascal Bresson (qui avait déjà scénarisé L’affaire Seznec, une autre affaire célèbre en avril 2006) et illustré avec talent par l’un des grands noms du neuvième art : René Follet (Yvan Zourine).

Je dois bien vous avouer que je connaissais comme tout le monde cette sordide affaire, mais que je n’ai jamais vu les films ou lu les livres qui en ont été inspirés.
J’ai donc entamé la lecture de cette bande dessinée sans a priori. D’entrée, dès les premières pages, je suis rentré dans le récit, je me suis intéressé à lui. Peu à peu, j’ai suivi l’enquête de Sébeille, j’ai douté sur la véritable culpabilité de Gaston, le scénariste Pascal Bresson jouant aussi là dessus.
Il a fourni un vrai travail d’enquêteur, de documentation. Il mène son intrigue en jouant aussi sur le suspense (car bien que le lecteur connaisse le dénouement, il laisse planer le doute quelque part). Sébielle semble vraiment obstiné par la culpabilité de Gaston. Ce dernier, un homme dur, sévère, le véritable patriarche de la famille Dominici semble par moment, être un peu perdu.

Ce livre vaut aussi par le magnifique travail esthétique de René Follet : ses planches au lavis sont de toute beauté.
Les personnages ont des gueules. Chacun y a sa personnalité. Certains ont même un réel charisme comme Gaston Dominici qui, par moment, prend beaucoup d’ampleur, ne laissant que peu de places à ses fils par exemple.
L’artiste Follet a, à 80 ans, signé un nouveau chef d’œuvre de la bande dessinée avec ce livre. Vous verrez comme chaque page vous aura stupéfait par sa maestria.

Cette affaire Dominici par Pascal Bresson et René Follet mérite toute votre attention et se doit d’être dans vos bibliothèques. C’est une des oeuvres fortes de cette rentrée. Peut être qu’après la lecture, vous essaierez aussi de connaître la vérité.

 

Par BERTHOLD, le 19 septembre 2010

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