Aetheric Mechanics

Nous nous retrouvons dans une réalité alternative, en 1907, à Londres. Dans ce monde steampunk, les machines ont relativement évolué, il existe un système de téléconférence, des robots de combat géants, des petites plateformes volantes etc.
C’est dans cette ambiance que le docteur Robert Watcham revient du front français où la guerre fait rage. Il vient d’être démobilisé, ayant perdu par la même son grade de capitaine. Son premier réflexe est donc de revenir chez lui, et plus particulièrement dans la petite pension ou se trouve sa chambre. Pension ou habite aussi son ami et complice, Sax Raker, le plus grand détective de Londres.
Ce dernier décide son ami de l’aider sur une affaire très étrange. De nombreux témoins auraient vu un homme se faire attaquer en pleine rue sans pour autant avoir pu distinguer l’agresseur…

Par fredgri, le 3 juin 2012

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Notre avis sur Aetheric Mechanics

Warren Ellis est un scénariste bourré d’idées, avec des thématiques très marquées sur la technologie, sur le rapport de l’homme à sa réalité, tout en nourissant un amour pour les pulps, les vieilles histoires de SF, de détectives.
Encore une fois, à l’exemple de son récent Ignition City ou même de ses Planetary, il reprend des personnages célèbres (ici il s’agit de Sherlock Holmes, de Watson etc.), change leur nom et leur fait vivre une aventure qui lui permet de mettre l’accent sur la prise de l’imaginaire sur le réel !

Le scénario est très habile, d’autant qu’on reconnait tout de suite les personnages mis en scène, malgré leur nom qui changent. Ellis met du temps à juste installer l’ambiance, les détails, et du coup, l’enquête en elle même est assez promptement menée. D’ailleurs, c’est pas difficile, il n’y a pour ainsi dire aucune réelle enquête, on a les crimes, Raker se pointe, regarde et trouve la solution, il lui faut juste trouver ou se cache le coupable, mais là aussi c’est réglé en un rien de temps. Mais pourquoi finalement n’est-ce pas davantage développé ? Parce que tout simplement le creux de cette intrigue n’est pas là, elle se trouve dans la résolution de l’énigme elle même, pas dans les indices ni même dans le déroulement de l’enquête.

Je ne vous en dirais d’ailleurs pas davantage, étant donné qu’il faut tout lire pour vraiment ensuite se laisser prendre par la résolution de tout ça. Simplement, Ellis s’en tire assez bien. J’aurais peut-être bien aimé qu’il rajoute quelques pages en plus, histoire de développer deux ou trois trucs, mais bon…

On retrouve ici Gianluca Pagliarani, qui nous avait bien plu sur Ignition City. Ici son trait bourré de détails est magnifié par un noir et blanc exquis qui rend bien justice aux dessins.

Un petit Graphic Novel passé quelques peu inaperçu, mais qui mérite très largement le détour !

Par FredGri, le 3 juin 2012

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