ADVENTUREMAN
La fin et tout ce qui s'ensuit

New-York City est la proie d’une agression aérienne impitoyable. Face à ce chaos impossible à contrer avec des forces conventionnelles, la police fait appel à Adventureman et à ses coéquipiers. Après avoir contrôlé l’évolution inquiétante de l’Apocalypsydre qui prévoie une fin du monde inéluctable et ingurgité leur super-sérum, ils se retrouvent très vite face à leurs adversaires menés par la maléfique Baronne Bizarre. Le combat s’engage dans des proportions surhumaines et infernales. Après de multiples efforts, Adventureman et son équipe finissent par être neutralisés définitivement.

Cette fin d’équipée sans aucun éclat n’est nullement appréciée par Tommy Connel, jeune lecteur des exploits de l’Adventure, Inc. Ses héros ne peuvent, en effet, être rayés de la carte aussi facilement. Aussi, s’en plaint-il à sa mère Claire qui prend sa déception avec détachement. Cette dernière, qui tient la librairie d’occasion de sa mère, va toutefois devoir replonger dans l’univers d’Aventureman à la suite de la visite d’une étrange et belle personne suivie par des individus en noir pour le moins inquiétants.

Par phibes, le 29 janvier 2021

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Notre avis sur ADVENTUREMAN #1 – La fin et tout ce qui s’ensuit

Grâce à cette belle initiative, les éditions Glénat donnent la très avantageuse possibilité au lectorat français de mettre à sa portée cette fameuse série lancée en 2019 dans son format original par le groupe américain Images Comics. Portée par Matt Fraction et le couple Dodson, cette équipée se veut, de par sa thématique, rendre un vibrant hommage à cet univers Comics où se croisent nombre de héros aux pouvoirs démesurés dans des aventures toujours aussi détonantes.

Sous le couvert d’un premier de couverture alléchant et à la faveur d’une trentaine de planches impressionnantes, le ton est donné. Tout en instituant un cadre aux ambiances steampunk et en intronisant le fameux Adventureman, chef d’une ligue (de gentlemen extraordinaires) de super-héros justiciers aux particularités diverses, l’on rentre dans un débat explosif entre deux clans adverses qui a le privilège de nous plonger dans une action extraordinaire perpétuelle. Entrainé dans le sillage de cet antagonisme hors norme, certes mâtiné efficacement de légèreté, on avale goulument leurs échanges qui, contre toute attente, s’achèvent brutalement. Pris au dépourvu, on poursuit l’équipée qui, par le biais de la sémillante libraire Claire, va prendre, à prime abord, des proportions un peu plus rationnelles.

A n’en pas douter, on ne restera assurément pas de marbre eu égard à toute cette gesticulation ambiante qui, bien entendu, va au-delà de la normalité. Le parcours de Claire Connell donne l’occasion à Matt Fraction de s’amuser avec son héroïne on ne peut plus craquante qui, à la faveur d’une aventure riche, dense et profonde, va passer par des étapes étonnantes (morales et physiques) en marchant sur les traces d’Adventureman.

Il va de soi que cette première partie d’aventure sous le trait ajusté et esthétique de Terry Dodson se veut un gage de qualité. En effet, considérant son talent reconnu par ailleurs dans des univers comics (Avengers, X-Men, Star Wars…) ou plus franco-belge comme Songes, Red Skin…, l’artiste ne faillit à aucun moment et nous livre une partition graphique impressionnante. Le travail qu’il produit se nourrit d’un très beau réalisme et d’excellentes perspectives, que ce soit au niveau des décors ou des personnages. Sur ces dernières, l’on pourra lui concéder la beauté de la gente féminine qui apporte dans ses planches une aura des plus rafraichissante.

Une première partie super-engageante qui fait super-plaisir à découvrir et qui nous ouvre des perspectives super-détonantes avec une héroïne super-entreprenante. Adventureman n’a qu’à bien se tenir !

Par Phibes, le 29 janvier 2021

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