ADLER
Le repaire du Katana

Peu de temps après avoir aidé à récupérer le trésor caché du peuple de Pandakhan, Adler est invité, en compagnie d’Helen et de Willem à passer quelques jours chez la princesse et amie Maya. Réfugiée aux Philippines à la suite d’un putsch qui l’a obligé à fuir le Pandakhan, elle ne désespère pas y revenir pour renverser le pouvoir tyrannique en place. Cette occasion va se présenter plus tôt que prévu grâce à la rencontre de l’opportuniste Gassner, ancien compagnon d’armes d’Adler, lors d’une réception à l’Ambassade américaine.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ADLER #2 – Le repaire du Katana

"Le repaire du Katana" associé au précédent tome "L’avion du Nanga" forment le premier diptyque de la série "Adler" réalisée en famille par le regretté René Sterne. En cet épisode, il y est question de rébellion d’une petite nation de l’Asie du sud-est mise à mal par des sociétés étrangères avides des ressources naturelles dont elle regorge. Maya, qui est issue de ce pays et qui y détient un rang royal, a trouvé en Adler une opportunité de reconquête inespérée.

Fort de son scénario alambiqué, René Sterne ajuste une à une les pièces de son puzzle en reprenant la quasi-totalité des personnages antérieurs et en les faisant intervenir à des moments bien choisis. Le plus intrigant est sans contexte Willem qui trouve enfin son utilité à l’histoire (c’est grâce à lui qu’on découvre indirectement le Katana) vers la fin de l’ouvrage. D’autres protagonistes, tels l’ancien nazi Gassner ou le japonais Toru, intègrent pour la 1ère fois l’aventure.

L’auteur semble avoir passé la vitesse supérieure en y insérant un peu plus d’action (combats navals, aériens, explosions diverses…). L’animation dont fait preuve son récit est très perceptible grâce à la duplicité voulue d’Adler envers Gassner et la volonté collégiale de cautionner les desseins de Maya. La quête est noble et admirable, les émotions sont garanties et les dialogues sont d’une tendresse absolue.

Il est indéniable que le graphisme a évolué de façon conséquente. Le relief qui pouvait faire défaut auparavant est mieux perçu dans ces nouvelles planches. De même, les détails sont plus nombreux surtout an niveau des décors qui exaltent un réalisme bien accrocheur. Les personnages (surtout les visages) conservent leur apparence épurée, signe distinctif du trait de René Sterne. A ce titre, compte tenu de l’étrange ressemblance entre Adler et Gassner, l’auteur joue sur l’aspect vestimentaire et capillaire. L’ensemble est très plaisant et permet de passer un agréable moment de lecture.

Mais pour l’heure, cap sur les Philippines et sur le petit peuple de Pandakhan qui s’apprête à vivre une nouvelle crise loin d’être désespérée puisqu’Adler, qui est bien entouré, est de la partie. Une sympathique histoire romancée aux parfums exotiques !

Par Phibes, le 30 juin 2008

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