ADLER
L'avion du Nanga

En 1948, suite à une avarie de moteur, Adler Von Berg se retrouve isolé sur les monts enneigés de l’Indoukouch. En quête d’un secours qui ne vient pas, il découvre sur un lac gelé un "fiat" abandonné. Profitant de cette aubaine, il rentre à sa base de New Delhi et rassure ses amis en leur racontant ses mésaventures qui, malheureusement pour lui, ne font que commencer. En effet, la curieuse découverte au Nanga va attirer des personnages bien intrigants, les héritiers d’un Sultan de Pandakhan et un pirate malais.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ADLER #1 – L’avion du Nanga

C’est dans une mise en place saccadée que René Sterne débute sa première épopée en bandes dessinées qui trouve ses origines juste à la fin du second conflit mondial. C’est ainsi que l’on fait la connaissance du personnage principal de la nouvelle série de cet ancien enseignant belge. Adler Von Berg est un ancien pilote de Luftwaffe qui a déserté son corps pour fuir le régime hitlérien et qui a trouvé son bonheur sur le territoire indien.

C’est à la suite d’un crash en haute montagne, sur la frontière afghano-pakistanaise que nous apparaît Adler dans une position peu enviable. L’aventure commence fort et compte tenu de son isolement, on se demande déjà comment le héro va survivre au climat. Grâce à la magie du scénario, la réponse à la question tombe et surprend.

L’aventure s’avère un peu plus complexe qu’elle ne paraît. René Sterne fait intervenir à son récit plusieurs personnages dont le point commun n’est dévoilé que progressivement. On conviendra que l’intérêt de chaque protagoniste porte essentiellement sur la trouvaille d’Adler dont le titre est assez évocateur et qui cache toutefois quelque chose de plus vénal.

L’histoire file sereinement au gré des amourettes d’Adler et Helen grevées d’une présence pesante de deux groupes d’individus aux intentions inquiétantes. Par ailleurs, pour donner un peu plus de mystère et multiplier les intrigues, l’auteur fait intervenir, en parallèle de l’affaire de l’avion, un ancien planteur d’Indonésie en quête d’une île énigmatique. Quelques flash-back disséminés homéopathiquement nous renseignent sur le passé de certains personnages et apportent les indications utiles à la compréhension de la situation présente.

Selon un découpage certes classique, René Sterne produit un dessin stylisé, très épuré mais suffisamment explicite. Avec un ombrage très soft, l’auteur donne toutefois l’impression, pour sa première œuvre, de maîtriser son trait. Les couleurs réalisées par Chantal de Spiegeleer sont assez primaires et ne donnent que très peu de volume. Toutefois, l’ensemble reste attrayant et se classe dans un style plutôt convenu.

Mais pour l’heure, sus au Nanga, pour rencontrer un curieux personnage perdu dans une immensité neigeuse dont les aventures ne font que commencer. A lire ou à relire.

Par Phibes, le 26 juin 2008

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