Adios Muchachos

Alicia est une Jinetera, une des nombreuses Cubaines à se prostituer plus ou moins occasionnellement auprès des touristes occidentaux ou des jeunes riches dans l’espoir de se faire épouser et vivre des jours paisibles. Juanito comme beaucoup d’autres va tomber sous la charme de cette fille (ou de sa minijupe) qui se balade inlassablement dans la ville en vélo, prenant bien soin de laisser apparaître sa petite culotte. Juanito semble être un pigeon de qualité : beaucoup d’argent, beau garçon et bon coup au lit… Avec la complicité de sa mère, Alicia arrivera à s’immiscer dans sa vie, mais aucune des deux n’aurait imaginer que Juanito, en plus de pas être dupe, cache très bien son jeux… Un jeux d’argent et de sexe…

Par Placido, le 8 octobre 2011

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Notre avis sur Adios Muchachos

Ca faisait longtemps, tiens, que je n’avais pas eu entre les mains un Rivages Noir de chez Casterman. Je me souviens de l’excellent début de cette collection avec des grands noms comme Baru, Lax, De Metter… Et c’est avec un plaisir tout particulier que j’ouvrais cet Adios Muchachos pour me plonger dans les eaux noires de Cuba… A regret, je suis resté sur le bord du rivage, du début à la fin : franche déception…

J’ai le sentiment qu’il s’agit encore d’une de ces adaptations où les auteurs se contentent de recréer les scènes du livre, mais sans rien apporter de personnel derrière. Cela donne un rendu fade et sans aucune ambiance particulière, c’est dommage, surtout quand il s’agit d’un polar.
Le problème de ce livre adapté mollement, avec une mise en scène très basique et secondaire, c’est que nous ne pouvons nous raccrocher qu’au scénario et ici, le scénario nous donne une impression de déjà vu, une impression d’histoire déjà vue cent fois dans de mauvais téléfilms (la très jolie blonde sans argent qui séduit le beau gosse plein aux as, la mort accidentelle qui vient tout chambouler, la demande de rançon ridicule, la conclusion réchauffée au possible et l’épilogue racoleur…), alors que je pense sincèrement que le livre (même si je ne l’ai pas lu) vaut bien mieux qu’un simple téléfilm…

Et puis bon sang, on est à Cuba mais ça aurait aussi bien pu se passer au Puy-en-velay que c’était pareil. Il y a bien quelques allusions bien pensées au régime politique cubain, mais ça s’arrête là… Pas grand chose à se mettre sous la dent en terme de critique de la société cubaine non plus… Le dessin est aussi a remettre en cause, trop passe-partout et trop lisse pour renforcer le côté polar et le côté Cuba donc…

Bref, un Rivages Noir anecdotique, déconseillé pour les amateurs du genre, et puis pour les amateurs de Daniel Chavarria, dirigez-vous plutôt vers l’œuvre originale…

Par Placido, le 8 octobre 2011

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