Adam Sarlech

Adam Sarlech fait planer son esprit sur cette famille qui sombre dans la folie. Il entendent parler de ce médium, se demandent ce qu’il a fait à ce pauvre Charles qui, jadis, l’accompagna pour fuir sa famille et partir à l’aventure dans le monde entier, la gloire dans les salons privés !

Et la soeur de Charles reste là, elle attend son frère, donne naissance à Ralph, à Raphaëlle, à Judith et soudain, un jour il revient complètement éteint…

Charles, tu restes immobile et tu ne dis plus rien, les larmes coulent sans cesse de ces yeux sans émotion.

Ralph sombre lui aussi dans une sorte de folie ésotérique, il veut prendre contact avec les morts et créer un nouveau Golem…

Le ciel s’assombrie soudain. Adam Sarlech reviendrait il ?

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Adam Sarlech

Ce fut le premier album de Bezian que j’eu le plaisir de lire. Et quel album !

Une plongée dans un univers gothique entre Poe et Lautréamont, ou les êtres se perdent dans leur esprit, hantés par ces fantômes qui traînent leur pieds sur le plancher, la malédiction des familles déchues.

En ce sens, Bézian inscrit tout à fait son œuvre dans une sorte de tradition torturée, alliant un graphisme sec, dérangeant avec des envolées lyriques et cruelles. Les personnages se découpent sur le paysage comme des figures trop vite taillées, elles semblent se dépêcher pour accomplir leur destinée, s’engouffrer dans leurs abîmes. L’univers de cet auteur est donc un univers certes très référencé mais incroyablement personnel et efficace.

Cet album demande donc un certain effort pour y être entraîné, il n’a pas pour principale vocation de séduire mais plutôt de bouleverser, de chavirer et le moindre détail s’y emploie, les personnages nous bousculent, nous griffent et nous emmènent vers une histoire ou les personnages ne savent plus comment s’accomplir, se demandent comment s’échapper de cette vie qui les emprisonne.

Peut-être que la solution se trouve dans ces esprits qui rient de leur grimace ! Rien ne semble vouloir les aider, dès la première page on voit leurs ombres se lamenter, commencer leur longue chute.

Peut-être que « Adam Sarlech » est un album perturbant mais il n’en demeure pas moins si cruellement romantique et désenchanté, de la grande œuvre par un artiste si injustement boudé !

Car ça n’est pas non plus un inconnu, Bézian a quand même près de 24 ans de carrière derrière lui, il a travaillé aussi pour la série de dessin animé « Belphégor », à chaque fois ses travaux reflètent une personnalité hors du commun, complètement atypique.

Le mieux c’est encore de lire ce chef d’œuvre gothique, une série qui ne s’oublie pas si facilement ! Croyez-moi !

Par FredGri, le 18 janvier 2005

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