AATHON
La fin d'un Monde

Alors que Pharaon a instauré en Egypte la religion monothéiste qui fait d’Aathon le dieu à vénérer, de nombreux prêtres et leurs disciples prônent la réhabilitation du dieu Amon. C’est à Thèbes, loin de la ville où réside Pharaon, que ceux-ci fomentent un coup d’état en levant les foules contre l’actuel souverain.
Aanthy est le fils du conseiller de Pharaon. Alors qu’il se distrayait sur une embarcation voguant sur le Nil, il vint à se disputer avec son ami Sostris. Celui-ci voulait profiter d’une esclave, Tara, qu’Aanthy prit alors sous sa protection. Au même moment, des milices traquaient un esclave nubien : échappé de Thèbes, il y avait entendu des choses qui n’auraient pas dû parvenir à ses oreilles. Ayant mis involontairement la main sur le fugitif, Aanthy lui concéda la liberté après que celui-ci lui ait touché mot de ce qui se tramait.
De retour chez lui, aucune oreille n’écouta sérieusement Aanthy et c’est malheureusement très vite que se confirmèrent les "on-dit" : les adeptes d’Amon entrèrent dans la ville pour éliminer ceux qui continueraient à faire allégeance au Pharaon en place.
Aanthy ne voulant pas renier ses convictions et désirant à tout prix faire gagner l’éternité à ses parents victimes, probablement de par leur dévouement à Pharaon, du coup d’état en leur offrant une cérémonie funéraire traditionnelle, il n’eut d’autre solution que de fuir, de se mettre en marge, mettant pour cela ses pas dans ceux de Tara, l’esclave qu’il avait sauvée.

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AATHON #1 – La fin d’un Monde

L’Egypte ancienne est le théâtre de cette fresque que nous raconte Simon Rocca. Une histoire bien dessinée, aux couleurs vives et chaudes comme en étaient ornés les parchemins en papyrus. Si les noms propres offrent un petit exercice de concentration (beaucoup finissent par "aathon"), cela n’empêche pas la compréhension rapide des événements ni la distinction entre les personnages. On a plaisir à suivre ce récit où beaucoup de bases sont posées, tant au niveau de l’environnement historique que des relations qui se créent entre les protagonistes. On a envie d’en savoir plus…

On connait bien Simon Rocca (Vae Victis, Le Khan), scénariste travaillant également sous son véritable nom Georges Ramaïoli (Zoulouland et bien d’autres). Il nous a habitués à tutoyer l’Histoire en nous invitant à la vivre "au coeur". En revanche, on connait bien moins Dominique Cébé, au dessin, qui n’a pour l’instant signé qu’ "Aathon T1" (Soleil) et 2 tomes de "Le roi du monde" (Glénat).

Si j’apprécie beaucoup le dessin (la pochette est d’une rare qualité), je dois quand même avouer que j’ai beaucoup de mal avec les visages ou le volume étrange que Cébé donne aux têtes de ses personnages. Dommage. Néanmoins, je serai le premier acheteur du tome 2… en espérant qu’il nous parviendra un jour ! A la date de cet avis : 3 ans, déjà, qu’on l’attend… Allô, Soleil ?

Par Sylvestre, le 11 août 2005

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