AÂMA
Le désert des miroirs

Verloc Nim et son frère Conrad partent en expédition pour récupérer la mystérieuse substance aâma, qui a complètement modifié l’environnement de la planète Ona(ji). Alors que le petit groupe progresse dans un univers aussi hostile que stupéfiant, la vérité sur la nature d’aâma reste inaccessible. Et la réalité a tendance à vaciller… (Résumé éditeur)

Par melville, le 13 mars 2014

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Notre avis sur AÂMA #3 – Le désert des miroirs

A l’aune de ce troisième tome, on peut affirmer sans détour qu’Aâma n’est pas la grande saga de science-fiction que pouvait laisser sous-entendre L’odeur de la poussière chaude (le premier tome), est-ce décevant ? Rien n’est moins sûr. Peeters a choisi une autre voie, celle d’une SF intimiste où les mondes imaginés sont comme des projections fantasmagoriques de la pensée des personnages. Dans cette idée on pense au film Solaris – davantage au remake de Soderbergh qu’à l’original de Tarkovski. Comme chez Soderbergh qui booste sa mise en scène par l’utilisation de la couleur, Peeters offre de la profondeur de champ à son histoire de famille en plaçant ses personnages dans un décor foisonnant et toujours surprenant. Devenant à mesure que le récit progresse un personnage à part entière, le décor est la clé de voûte de la mise en scène. On pourrait imaginer les dialogues entre Verloc et son frère autour d’une simple table cadrée en plan large et fixe et dessinée en noir et blanc, mais on perdrait alors le formidable travail sur la couleur. Son traitement informatique, numérique (tout comme chez Soderbergh), apporte une atmosphère typiquement futuriste et une chaleur qui fait écho au lettrage réalisé à la main.

Parfois nébuleux, Aâma n’en demeure pas moins une série follement attrayante !

Par melville, le 13 mars 2014

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