A VOS Z'AMOURS
Des merveilles de la Nature au retour à Zéro

La sémillante Cassandre, Kassy pour les intimes, continue à égrainer l’alphabet au rythme de situations cocasses en rapport avec un mot déterminé et toujours branchées sentiments. De son initiation à l’amour Nature à la mise à Zéro de son compteur sentimental, la jeune femme cumule les aventures affectives avec plus ou moins de fantaisie féminine, de "zénitude", de pelles, de râteaux et d’espoir.

 

Par phibes, le 13 août 2010

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Notre avis sur A VOS Z’AMOURS #2 – Des merveilles de la Nature au retour à Zéro

L’abécédaire de l’amour selon Karine Elghozi trouve ici une suite généreuse après Amour toujours en petits Matins blêmes et vient attribuer une petite "aventure" aux quelques 13 lettres qui n’avaient pas encore été traitées. Pour la circonstance, on retrouve la gauche Kassy qui, pour la deuxième fois et conformément à la personnalité qu’elle s’est forgée dans la première partie, va accumuler de nombreuses bourdes. Egalement, la jeune héroïne est accompagnée de sa conscience personnifiée en vamp (sorte de Jiminy Cricket) qui ne tarira pas sa causticité verbale.

Ce deuxième opus maintient, tout du long et toujours au nom de l’amour, une fantaisie que l’on prend plaisir à aborder et qui génère de nombreuses situations comiques. Certes, on se plait à voir Kassy patauger dans des déboires sentimentaux qui semblent se produire à l’infini, tels par exemple sa dualité avec une chèvre ou son affirmation sur son orientation sexuelle, ou encore sa quête de l’homme idéal… Mais aussi, on prend énormément de plaisir à appréhender les réparties acidifiantes de la jolie brune vêtue de noir accompagnant Kassy, qui se révèlent bien à propos, dans ses messages moralistes bien subtils. Le lien entre les historiette est adroitement ajusté de telle manière que l’avalanche d’historiette se fait dans une transition douceureuse.

Pour les besoins de cet opus, Pierre Uong qui est intervenu dans le premier épisode, a laissé sa place de dessinateur à Étienne M.. Force est de constater que le travail de ce dernier est des plus convaincants et donne inévitablement envie de suivre Kassy et son ange gardien dans leurs péripéties. Son noir et blanc a un attrait certain et démontre que cet artiste, à l’origine de Petit traité de syndicologie, a un talent potentiel qui ne demande qu’à évoluer. Ses personnages sont charismatiques, pleins de fougue juvénile et somme toute, bien craquants.

Une clôture de diptyque affriolante, toute en légèreté féminine, synonyme de péripéties sentimentales relevées simplement et très amusantes, qu’il convient de lire, sourire aux lèvres dans l’ombre de Cupidon. Allez zou, à vos z’amours !

 

Par Phibes, le 13 août 2010

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