A travers moi

Une nuit, Benoît se rend compte qu’il a perdu le contact avec les gens. Il les traverse. Ils se voient, ils s’entendent mais ne peuvent plus se toucher. Apeuré de sa nouvelle “situation”, il s’enfuit avec sa compagne Juliette mais la rumeur aidant, on le prendra bientôt pour un super héros, ou même pour un miracle de la nature, puis un Saint… Mais les choses ne sauraient  être aussi simples et le pouvoir se révélera plus perfide et moins “contrôlable” qu’il aurait pu l’être. Benoît sera alors progressivement perdu dans les choix sociaux auxquels il sera confronté en tant que “créature”

Résumé éditeur

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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2 avis sur A travers moi

Parfois dans la vie, tout à coup, un événement, une accumulation de mauvaises situations, font qu’on devient plus fragile, plus vulnérable, et l’équilibre psychologique est en danger. Les manifestations de ces souffrances sont très différentes d’un individu à l’autre et là où l’un peut devenir très agressif, l’autre peut perdre sa consistance, devenir transparent.
Ici, le héros n’est peut être pas en proie à une dépression mais il devient totalement abstrait. Ce qu’il en pense ? Rien ! Son problème va être de comprendre ce qui lui arrive.

Parallèlement, il entraîne avec lui sa compagne et les gens qui vont croiser sa route.
Le récit est très déstabilisant, oscillant entre des aspects mystiques proches de la spiritualité et des théories relevant de la psychanalyse. On n’est jamais que ce qu’on veut être. Il faut s’en donner les moyens.
Et l’homme se bat entre ses espoirs et ses angoisses, passe de victime à bourreau et de messie en diable. Tout ce dont peut rêver un sociologue enquêtant sur l’influence des croyances métaphysiques d’une société moderne sur la construction de la personnalité, est servi sur un plateau.
Au final, l’histoire peut partir dans plusieurs directions, celle du stress intense étant assez amusante. On peut aussi lire ce livre comme un drame mais chacun y mettra son optimisme ou son contraire

Le dessin de Cadène est très attachant. Son style proche du figuratif emmène facilement vers la rêverie d’autant que les couleurs sont douces et bien choisies.
Cet ouvrage est beaucoup plus intéressant qu’il n’en a l’air au premier coup d’œil, en tout cas, c’est l’effet de lecture que j’en ai eu et alors que j’avais du mal à finir, le récit m’a rattrapée et le suspense fonctionne plutôt très bien. Bravo donc pour cet ouvrage original auquel je ferais malheureusement le gros reproche d’être envahi par les fautes d’orthographe et ça, c’est vraiment désagréable à la lecture.

Par MARIE, le 14 mars 2007

Alain Souchon nous parlait il y a quelques années de "l’utra moderne solitude". Benoit, notre héros, me semble particulièrement atteint par ce mal à tel point que l’imaginable arrive. Une nuit, il devient incapable de toucher les autres. Commence alors une longue quête pour comprendre et maitriser les conséquences de ce don. Ce pouvoir considéré dès le départ comme une malédiction s’avére rapidement effrayant. Benoit écrasé par la solitude va chercher sa voie…

Thomas Cadène utilise un style graphique d’une grand sensibilité qui donne aux personnages une réelle existence. La sensibilité de l’histoire se transmet ainsi facilement au lecteur qui se retrouve presque haletant à la dernière page.
A découvir !

Par Mathieu, le 16 mars 2007

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