A QUATRE MAINS
TOME 1

Stan Laurel, depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel, assiste à l’assassinat de Pancho Villa.L’action se passe en 1923 au Mexique.
Plus tard, dans les années 70, le SD (branche non officielle de la CIA) a pour mission d’un autre assassinat : celui de Roque Dalton, un poète.
Dans les années 80, deux journalistes Greg et Julio projettent d’écrire un roman et vont démonter certains dossiers secrets de l’Amérique Latine.
Les situations sans points de rencontre apparents vont pourtant se croiser sur une toile tissée de plus en plus serrée.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur A QUATRE MAINS #1 – TOME 1

A Quatre mains est un polar noir comme son titre, ses couleurs gaies et son lettrage dansant ne l’indiquent pas.
Du début du siècle à l’époque contemporaine, du Mexique au reste du monde. Du cinéma muet au futur roman écrit par deux journalistes se partageant le dividende de leurs piges, l’histoire semble être la toile de fond à ce qui va être un large balayage politique, culturel et économique de la société latino américaine du 20ème siècle.
Adapté d’un roman de Paco Ignacio Taibo II – roman qui reçu le prix Dashiell Hammett 1991 – l’œuvre se veut ambitieuse devant les 8 tomes prévus, nécessaires pour démonter ce thriller particulièrement dense.
Devant le nombre de lieux, d’époques et de personnages, il est préférable de s’incliner et d’attendre au moins le tome 2 pour en savoir davantage.

L’effort graphique est audacieux. Les repères sont nombreux et, à la façon d’un jeu de piste, les styles, formes et couleurs identifient sans plus de discours les chapitres et les époques.
Parmi les thèmes les plus évidents, sont abordés ceux qui touchent à la liberté d’expression au travers du journalisme (Grand reporter et tout l’art de placer ses piges sans censure !), au travers des systèmes politiques sous la dictature franquiste notamment, au travers de l’espionnage d’un département de la CIA (la SD pour Shit Departement crée par un personnage encore plus monomaniaque que les autres).
La trame de cette fresque reste un polar mais le paysage général est plus engagé et l’étude politique risque d’être passionnante.

Améziane, n’a pas froid aux yeux, nous ne pouvons que l’encourager à aller au bout de cette aventure très originale. Le rapprochement de la littérature et du théâtre avec la bande dessinée, se fait de plus en plus sentir en ce moment et c’est une excellente initiative.
Bravo pour ce début très prometteur.

Par MARIE, le 8 juin 2006

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