A même le sol

Une chaussette abandonnée à même le sol parle désespérément aux miettes et tombe dans la folie jusqu’à se perdre dans ses délires, en se renant parfois pour dieu.

 

Par Camille Amtouti, le 23 août 2018

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Notre avis sur A même le sol

Salch dessine les rêves et les divagations d’une chaussette posée à même le sol, une sorte de défouloir, un délire exposé sous toutes ses coutures.

L’auteur est généralement inspiré par les gens qui l’entourent, là il semblerait que ce soit sa chaussette sale.
Qui dit Salch, pense Lookbook mais pour À même le sol, que nenni ma bonne dame ( m’sieur…), personne n’est attaqué ni moqué oh ou alors si, un p’tit « fils de pute » par-ci par-là mais rien de bien méchant même si la vulgarité est souvent de mise mais n’est-ce pas là la articularité d’Éric Salch, n’est-ce pas pour cela que l’on apprécie son travail ?!
La chaussette de sport est ici synonyme d’inspiration artistique bien qu’il faille parfois retenir son souffle pour éviter de glousser bêtement alors qu’elle déprime sous le lit depuis des semaines. Si ça se trouve, elle n’a peut-être été porté qu’une seule fois!

Le talentueux Didier Wampas chantait autrefois « Mais comment des chaussettes propres peuvent-elles sentir les pieds? » ( Les Wampas – Grande Sensation ).
Quoi qu’il en soit, l’album ne manque pas d’humour.
Je n’avais jamais espérer lire les aventures d’un tel personnage fait de coton mais ce dessinateur a su donner du mordant grâce aux dialogues sans oublier les quelques belles pages remplies de compositions mettant en scène les rêves de cette chaussette totalement barjo.

Le petit avantage pour tous ses lecteurs, c’est qu’ils ont sûrement ce goodies à la maison, au fond d’un tiroir avec des miettes alors dépêchez-vous d’aller dans une bonne librairie pour vous procurer un exemplaire sans plus attendre!

 

Par Camille Amtouti, le 23 août 2018

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