7 MERVEILLES (LES)
Le Phare d'Alexandrie - 254 av. J.C.

En l’an 254 avant J.C., la cité d’Alexandrie brille de mille feux grâce à son sculptural phare qui guide de très loin les marins de la côte égyptienne. C’est malheureusement sur cet édifice imposant que son gardien, Andronikos, trouve mystérieusement la mort après un plongeon de plus de 130 mètres. Préoccupé par cet évènement, Ptolémée II demande secrètement au général Kiostrates de mener son enquête. Les premières investigations tendent à faire penser que le gardien a été assassiné. Pour quel motif ? Le haut militaire va devoir le découvrir et pour ce faire, s’attacher le service d’un jeune mathématicien paria, Mathyatu. Ensemble, ils vont marcher, d’un côté, sur les traces d’une organisation du crime appelée les manteaux pourpres et de l’autre, enquêter sur la provenance d’un énigmatique parchemin découvert sur les lieux du crime. Le résultat de leur quête va être de nature à dévoiler le sinistre dessein auquel est lié le fameux emblème d’Alexandrie.

Par phibes, le 25 août 2014

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur 7 MERVEILLES (LES) #3 – Le Phare d’Alexandrie – 254 av. J.C.

Après la statue de Zeus à Olympie et les mythiques jardins suspendus de Babylone, Luca Blengino s’arrête cette fois-ci sur le fabuleux phare d’Alexandrie représentant la septième merveille du monde antique. Grâce à ce monumental édifice ayant été réalisé durant la dynastie des Ptolémée, l’artiste s’octroie le privilège de constituer une nouvelle aventure qui permettra indubitablement de soulever un secret s’y rapportant.

C’est sous la forme d’une intrigue aux accents policiers prononcés que nous abordons ce nouveau récit et qui nous plonge dès le départ dans le mystère de la disparition cruelle du responsable du fameux monument. Le ton est de fait donné, ton qui évidemment soulève interrogation, suspense et actions dans des ambiances antiques particulièrement captivantes.

Luca Blengino prouve, une fois encore son adresse à tisser sa toile, dans un déroulement qui permet de dévoiler peu à peu les dessous d’une affaire sournoise associée avec brio à une époque et à des monuments légendaires tel que le Phare mais aussi la bibliothèque d’Alexandrie. A cet égard, on lui reconnaîtra, une fois encore, les efforts documentaires fournis pour rester un tant soit peu cohérent avec la réalité historique en usant de termes ancestraux, en rappelant avec adresse les personnages ayant marqué leur temps (Ptolémée II, Archimède…) et en leur faisant jouer un rôle bien précis dans sa fiction. Il en ressort une histoire solidement ficelée, riche en faits réels ou imaginés de toutes pièces et entreprenante grâce à un panel de personnages subtilement choisis et caractériellement bien étudiés (le général Kiostrates, le mathématicien Mathyatu…).

Pour les besoins de cette nouvelle histoire, le scénariste s’est associé à un autre artiste d’origine italienne, Tommaso Bennato. Grâce lui soit rendu par le fait que cet artiste qui est à la tête d’un album intitulé Mystic heartH (paru chez Clair de Lune) et qui œuvre principalement dans l’univers du jeu vidéo, démontre haut la main qu’il a du potentiel. On saluera son talent d’illustrateur via ses ambiances historiques bien restituées, son remarquable travail sur les décors démesurés d’Alexandrie la magnifique, son sens du mouvement et des proportions, sa puissance graphique quant à l’expressivité punchie de ses personnages, ses perspectives redoutables… le tout mis en relief à la faveur d’une colorisation bien chaleureuse.

Un nouvel opus qui a le mérite de permettre à cette saga historico-fictive de rester dans un niveau constant de qualité.

Par Phibes, le 25 août 2014

Publicité