55 MINUTES
Temps mort

Alice et son petit frère Gus ont perdu leur maman suite à un accident de voiture. Depuis, leur papa fait au mieux pour survenir à leurs besoins. Sauf que là, il doit partir pendant quelques jours pour son travail et a confié la garde de ses deux enfants à leur oncle et leur tante. Ce départ ne fait pas le bonheur de ces derniers mais permet aux deux ados de continuer à profiter de leurs copains au parc pour skates. Ils y croisent même de jeunes migrants avec lesquels ils ont quelques échanges bien conviviaux. Malheureusement, la bande à Mattéo n’est pas loin et vient évidemment chercher des noises. Toutefois, Gus n’est pas inquiet car, depuis qu’il a eu l’accident avec sa mère, il perçoit son avenir dans un délai de 55 minutes et il a vu que les garnements n’auront pas le temps de les embêter. Il ne fait aucun doute que ce secret qu’il partage prudemment avec sa grande sœur lui est profitable dans ces cas mais pourrait se retourner contre lui et ses proches s’il était porté à la connaissance de personnes malintentionnées.

Par phibes, le 10 mai 2018

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Notre avis sur 55 MINUTES #1 – Temps mort

Pur produit créé au scénario par Xavier Bétaucourt (Bouclier humain, le chineur, Sergent Mastock, Quelques jours à vivre…) et aux dessins par François Duprat (Léo Cassebonbons, L’année du dragon, L’année de la chèvre…), Temps mort ouvre le ban d’une nouvelle série destinée à la jeunesse. Elle a pour spécificité de mettre en action un petit personnage, Gus, qui a la particularité de voir son avenir sur un temps très court à savoir 55 minutes.

Agissant comme un tome d’introduction, cet épisode qui se veut complet permet donc de faire la connaissance ce petit garçon que rien ne différencie avec un autre si ce n’est le don dont il a hérité malencontreusement et qui génère de déplaisantes déconvenues. C’est donc sous le couvert d’un univers contemporain et d’un soupçon de fantastique que l’on suit les tribulations de celui-ci au contact de ses proches (sa sœur Alice) et de ses pairs (gentils et méchants).

Ce premier résultat est des plus encourageants par le fait qu’il met en exergue une intrigue simple et sensible basée sur le relationnel entre jeunes de quartier. On y découvre évidemment la complicité, l’amitié mais aussi la rivalité induite par des délinquants qui n’ont pas peur d’aller jusqu’au brigandage. De plus, sous ce couvert, Xavier Bétaucourt en profite pour faire de grosses allusions à un des problèmes sociétaux actuels en rapport avec la crise des migrants. Enfin, il nous sensibilise avec générosité sur le don de Gus, sur son apparition, sur sa gestion au quotidien, sur ses répercussions.

Côté dessins, François Duprat nous livre une prestation en couleurs directes fort agréable. A la faveur d’un crayonné semi-réaliste efficace, l’artiste parvient à mettre en avant une mise en images qui a le privilège d’attirer le regard. On perçoit au travers de ses décors et de ses petits personnages une bien belle générosité dont le côté rafraichissant siéra au lectorat visé.

Un temps mort bien captivant pour un petit personnage que nos têtes blondes auront plaisir à retrouver.

Par Phibes, le 10 mai 2018

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