24 HEURES DU MANS
Rien ne sert de courir...

En 1969, tandis que l’écurie allemande Porsche conduite par Ferdinand Piëch n’attend plus que les derniers réglages de sa 917 pour participer à la 37ème édition des 24 heures du Mans, la petite équipe anglaise menée par John Wyer de JW Automotive se prépare également à la rencontre en alignant deux Ford GT40. Pilotés par Jakie Olivier et Jacky Ickx, les deux bolides ont été préparés pour mener la vie dure aux autres concurrents. Ce 14 juin 1969, le départ est donné. Chaque pilote se rue sur son véhicule, sauf Jacky Ickx, qui, marqué par l’accident de son ami Willy Mairesse lors de la précédente édition en 1968, intègre sa voiture en marchant. Se retrouvant à la dernière position, il va tout de même tenter de rejoindre ses rivaux et même essayer de les dépasser. Une course incroyable s’engage, qui va donner lieu à un duel de fin de parcours époustouflant opposant les deux écuries rivales Porsche et Ford.

Par phibes, le 25 avril 2016

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Notre avis sur 24 HEURES DU MANS #2 – Rien ne sert de courir…

Après Ring et Sebring 70, Youssef Daoudi, grand passionné du sport automobile, retrouve le catalogue Plein Gaz de chez Glénat pour donner une deuxième épopée à la série naissante dédiée à l’une des plus grandes courses d’endurance, les 24 heures du Mans.

Si le premier opus sorti en octobre 2014 s’attachait à évoquer la période 1964/1967 propice à l’opposition Ferrari/Ford, ce deuxième volume s’attarde sur les années 1968/1969 durant lesquelles la marque automobile Ford a, sur le circuit du Mans et avec ses vieux modèles, assis sa suprématie sur ses autres concurrents et en particulier sur la firme Porsche. Pour ce faire, le scénariste a décidé d’en relater le fameux duel au travers d’une évocation qui se veut respectueuse des faits sportifs.

Jouant bien sur la rivalité des deux firmes, le récit a la particularité de traiter la course du 14 juin 1969 dans ses temps forts et de faire le lien adroitement, via l’initiative surprenante du pilote Ickx, avec la course de l’année d’avant. Evidemment, ce dernier pilote se veut tenir « la pole-position » dans l’histoire, histoire qui a tout l’avantage de narrer également d’autres péripéties vécues dans et hors la course, par d’autres compétiteurs illustres (Pescarollo, Jabouille,…) ou par des spectateurs passionnés.

Comme il se doit, une telle évocation se veut synonyme de rythme, de bruits, de ferveur, que Youssef Daoudi parvient à bien retranscrire. A plus de 200km/h, l’artiste nous prend dans l’aspiration d’un récit vrombissant qui campe bien les ambiances endiablées de l’époque.

La partie graphique est confiée à deux dessinateurs qui connaissent parfaitement le domaine automobile. Christian Papazoglakis et Robert Paquet, qui ont déjà signé le premier volume de cette saga et également Alpine, Ayrton Senna, Chapman… nous en mettent encore une fois plein les yeux. Reproduisant avec fidélité et grand réalisme les différents bolides de l’époque, les deux artistes se font fort de restituer l’atmosphère de l’illustre course, dans des sensations de vitesse enivrantes, des volumes sonores assourdissants, via des instantanés percutants et une dynamique perceptible.

Un bien bel hommage à cette grande course mondialement connue qui a la spécificité d’être publié au moment où le départ de l’épreuve 2016 va être donné (le 18juin).

Par Phibes, le 25 avril 2016

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