20 000 SIÈCLES SOUS LES MERS
L'horreur dans la tempête

En 1864, après avoir essuyé une tentative de détournement par une escouade de soldats nordistes commandée par le Capitaine Wendell, un mystérieux chargement atteint la baie de Mobile en Alabama pour être embarqué à bord d’un vapeur cuirassé. Endommagé à la suite du passage en force du blocus mis en place par les forces navales de l’Union, le navire doit mettre le cap sur l’île de Cuba pour être réparé. Mais il ne l’atteindra jamais.

En 1871, lors des évènements qui ensanglantent la Commune de Paris, le professeur d’histoire naturelle Aronnax et la journaliste Amélie Dupin sont sauvés in extremis d’un pugilat grâce à l’intervention surprenante du Capitaine Nemo. Ce dernier vient solliciter le scientifique pour utiliser ses grandes connaissances en monstres marins et l’aider, via le Nautilus, à récupérer une caisse énigmatique qui se trouve dans les flancs d’un cuirassé sudiste ayant sombré non loin des côtes cubaines et ayant pour gardien exclusif ni plus ni moins qu’un poulpe géant.

 

Par phibes, le 8 novembre 2010

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Notre avis sur 20 000 SIÈCLES SOUS LES MERS #1 – L’horreur dans la tempête

A ce jour, pas moins de 9 volumes composent la collection 1800 dirigée par Jean-Luc Istin, représentant 7 aventures terminées ou initiées par des auteurs fortement inspirés par les ambiances fantastiques des chefs d’œuvre littéraires du 19ème siècle. 20000 siècles sous les mers est de fait le 10ème album à paraître sous l’égide de ce label entreprenant qui nous engage dans une nouvelle saga maritime après Grands Anciens de Lainé et Vukic.

Reprenant l’un des thèmes dominant de ce dernier recueil, celui du Cthulhu cher à Lovecraft et se plaçant, comme le titre le susurre, dans le sillage de l’univers extraordinaire propre à Jules Vernes, cette première partie vient nous immerger dans une équipée qui vaut son pesant de mystère. Intervenant dans la collection 1800 pour la deuxième fois après Alchimie, Richard D. Nolane (Titanic, Harry Dickson…) donne ici, en quelque sorte, une seconde vie au fameux capitaine Nemo. De même, il offre l’occasion au professeur Aronnax de vivre une nouvelle aventure et lui adjoint pour cela une journaliste à la place de son assistant Conseil.

L’aventure qui en découle, est pleine de bonnes intentions, fait appel à de nombreuses références littéraires (Lovecraft, Vernes, Poe…) et regorge, dès le départ, de moments forts dans un contexte historique ciblé. L’intrigue qu’il distille avec adresse réserve des rencontres d’un type hors norme, se jouant de la démesure, de la technicité améliorée de ses engins maritimes et suscitant à cadences irrégulières une tension bien prenante.

Patrick A. Dumas est un intime au scénariste puisqu’il a déjà à son actif avec ce dernier le 6ème tome de Corpus Hermeticum (Titanic). Le superbe travail qu’il réalise dans cet opus est d’une très grande qualité, sans bavure, de par son authenticité et sa finesse d’exécution. Les ambiances « steampunk » sont bien ressenties au travers de ces bâtiments et matériels sophistiqués à la Jules Vernes, animées par des personnages à l’effigie somme toute bien maîtrisée et aux apparitions monstrueuses bien amenées.

Une aventure sous-marine audacieuse et tempétueuse, aux accents fantastiques, qui nous promet dans le prochain tome une rencontre encore plus terrifiante.

 

Par Phibes, le 8 novembre 2010

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