1945

1er septembre 1939, la seconde guerre mondiale éclate. Nous sommes en Allemagne et la jeune Elen observe avec effroi ses compatriotes embarquer son amie Rosa, jeune juive destinée à être entassée avec les autres dans les camps. Parmi les nazis : Alex dont elle est amoureuse.
Chacun va choisir son camp et Alex, rongé par l’esprit de vengeance prend la voie du nazisme. Elen et son frère Max vont s’engager contre le régime hitlérien.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur 1945

La seconde guerre mondiale suscite bien des commentaires. La bande dessinée, largement inspirée, n’est pas en reste depuis tous les continents d’ailleurs.
Ainsi la mangaka Keiko Ichiguchi dessine sa vision du conflit vu depuis l’Allemagne.
Le récit est étonnant. La guerre reste la guerre mais les personnages typés, les corps élancés, les visages fins, les yeux un peu grands, l’air rêveur, cette empreinte asiatique reste ancrée au sein même de l’Allemagne sous le crayon de Keiko. 

L’allure est étrange mais le récit n’est pas moins profond, seulement un peu moins percutant en apparence et bien que l’album se lise rapidement il laisse une trace dans la mémoire notamment du fait de l’évocation des charniers qui restent une des ces ignominies dépassant tout entendement humain possible.
Ichiguchi a choisi de raconter le comportement des jeunes allemands entre eux, montrant ainsi la difficulté de la relation amoureuse et amicale au cœur d’un peuple en pleine guerre. 

Les personnages sont intéressants dans leur opposition mais aussi dans leur évolution en ce qui concerne leurs « certitudes ». On s’interroge et c’est tant mieux.
Evidemment on ne peut pas éviter le rapprochement avec « L’histoire des 3 adolfs » de Tezuka mais « 1945 » est davantage un shojo et la différence de ton est évidente.
Pour conclure, la mangaka s’est inspirée de l’épisode de la Rose Blanche comme point de départ du récit, du nom d’un groupe d’étudiants qui a tenté de s’opposer au régime en imprimant et distribuant des tracts anti-nazi. 

Sans attendre un chef d’œuvre et malgré un dessin un peu lisse, lisez cette œuvre qui apporte un commentaire féminin et nippon à la guerre et qui donne matière à réflexion quoi qu’il en soit.

Par MARIE, le 29 décembre 2005

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