100 BULLETS
Les enfants terribles

Sheperd est à bord d’une voiture. Il roule dans le désert. Il a pris une balle dans le bide et il sait qu’il n’en a plus pour longtemps. Il appelle Lono qui est en prison avec Loop. Sheperd peut le faire sortir de taule d’un simple coup de fil car Medici veut lono pour une affaire. Lono accepte.
A peine sorti, Lono et Loop se rendent à Chicago y retrouver quelqu’un.
Pendant ce temps à Miami, Megan Dietrich a fait une arrivée remarqué en ville. Elle doit rencontrer Medici…

 

Par berthold, le 31 janvier 2011

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Notre avis sur 100 BULLETS #12 – Les enfants terribles

100 Bullets n’est vraiment pas une série comme les autres. C’est du vrai polar, bien noir et dur. Ce tome vous le prouvera une nouvelle fois.
Azzarello continue à nous impressionner par son génie et sa façon de nous entrainer dans cette histoire. Il en profite aussi pour développer les caractères de certains personnages, pour s’intéresser à d’autres et pour en terminer avec quelques uns dont Sheperd qui semble tirer sa révérence ici, seul, comme un pauvre bougre en plein désert. Le scénariste nous présente aussi le coté obscur des gens, leurs lâchetés, leurs faiblesses : cette femme qui trompe son mari avec un homme qui vit au dessus de chez elle et dont le mari est en train de disjoncter ou encore ces gens de mauvaises vies dans les rues de Miami…Bref, tout ce petit monde n’est pas forcément vraiment sympathique et même chez les "héros", ce n’est pas mieux avec un Lono prêt à se taper la compagne de Victor. Et Loop qui semble un peu perdu dans tout ça.

Mais là où Azzarello fait fort, c’est sur les quatre derniers chapitres (les épisodes 60 à 63 de la série US ) où, alors que le lecteur suit l’arrivée de Megan à Miami pour sa rencontre avec la famille Medici, alors que Cole croise la jeune femme et s’en va en virée avec Monsieur Branch, il découvrira que tout un petit monde ne fait que se croiser et se tourner autour. En effet, le scénariste fait monter la pression et le lecteur sait qu’à un moment donné, cela va exploser ! Et cela le sera dans un final d’une rare violence.
Vous verrez un certain Spain, un truand new yorkais venu à Miami pour des vacances ou affaires avec son avocat Terry et son chien, qui choisit une chambre dans le même hôtel classe où Megan est descendu et avec un service qu’il a demandé à un groom (lui acheter de la drogue), les événements vont s’enchaîner. Je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de lecture. Mais c’est un grand moment et un bel exercice de style.
Tout cela superbement mis en images par Eduardo Risso qui est très à l’aise avec l’univers d’Azzarello. Ces femmes ont de la classe, son trait est assez sensuel, érotique. Et ses personnages ont de la gueule, des gueules même ! Regardez donc Lono ou Branch ou encore Spain.

Dans cet excellent tome 12, les auteurs nous en disent un peu plus sur les magouilles du Trust mais aussi sur les MinuteMen. L’introduction est signée par l’auteur de polar Manuel Ramos. 100 Bullets est une œuvre forte, du polar pur et dur à ne pas mettre entre toutes les mains. A ne pas manquer donc.

 

Par BERTHOLD, le 31 janvier 2011

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