Brother Lono

(Brother Lono 1 à 8)
Dans une petite ville du Mexique le père Manny s’occupe de sa paroisse et de sa communauté d’orphelin. Une jeune nonne vient d’y être affectée et Lono est chargé de la récupérer à son arrivée en bus pour l’amener ensuite au père. Mais un important trafic de drogue gangrène la région, à sa tête se tiennent les mystérieux jumeaux Torres que personne n’a jamais vu… On raconte que les flics de la DEA seraient dans le coin, la tension augmente et les flingues commencent à cracher des balles…

Par fredgri, le 4 juillet 2014

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Notre avis sur Brother Lono

Cette mini série permet de revenir sur l’univers de 100 Bullets là ou on l’avait laissé. Mais attention, ça en a le gout, la couleur et le parfum, mais ça n’en est pas vraiment. Azzarello et Risso n’ont gardé que Lono, qui a été recueilli par le père Manny, alors qu’il se traînait blessé dans la cour, il est resté sur place et sert dorénavant, en quelque sorte, d’homme à tout faire. La position parfaite pour garder un oeil sur tout ce petit monde et intervenir si besoin est, d’autant que le monsieur n’a pas vraiment de scrupule, même s’il semble s’être calmé !

On retrouve un Azzarello en pleine forme, très à l’aise dans ses récits de gangs qui s’entretuent, qui se torturent ou qui complotent les uns contre les autres.
Par contre, je le trouve assez souvent très verbeux sur ce coup là, quitte à régulièrement tomber dans des discussions digressives qui ne servent qu’à insister sur les ambiances, sur la philosophie du malfrats… Ça n’est pas toujours ultra pertinent et c’est souvent de l’ordre de la contenance gratuite, néanmoins il en résulte une atmosphère qui sonne juste, qui fonctionne parfaitement !
L’intrigue en elle même ne fait que surfer sur ce qu’a l’habitude de livrer Azzarello quand il pond du gangsta, des "putain", des "elle est bonne ta meuf", des "je vais te faire bouffer tes couilles"… Bref, la recette qui fonctionne parfaitement et on en redemande ! Car 100 Bullets nous manque, on espère qu’il y aura encore d’autres petits albums spin off comme celui ci, quitte à déplacer le sujet sur d’autres protagonistes…

Aux dessins, on retrouve Eduardo Risso lui aussi en pleine forme, magnifiquement accompagné par Patricia Mulvihill qui livre un boulot de coloriste vraiment épatant !
Risso fait du Risso, mais cela reste absolument sublime. Quels beaux jeux de lumière, quel sens de la mise en scène ! Je le trouve peut-être un peu plus assagi que sur 100 Bullets, toutefois son trait fait complètement partie du charme de cet album, indéniablement !

Une histoire qui ne va peut-être pas autant vous surprendre qu’on pourrait s’y attendre, mais qui reste un passionnant récit que je vous conseille pour commencer ces vacances en beauté !

Par FredGri, le 4 juillet 2014

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