100 AMES
La villes des Damnés

1974, dans le métro de Milan : un homme meurt en passant sous un métro. Suicide ? Meurtre ? Le mystère demeure…
30 ans ont passé. Trois (jolies : o)) jeunes filles emménagent dans un appartement, dont le précédent locataire, Claudio, a mystérieusement disparu depuis quelques mois.
Dans le même temps, de jeunes femmes sont retrouvées mortes sur les rails du métro. Se sont-elles suicidées ou bien un dangereux maniaque sévit-il ?
Et si Claudio n’était pas mort ?

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur 100 AMES #1 – La villes des Damnés

Superbe ! « Diablement » superbe !
Ce premier tome est un vrai coup de maître, à mon goût, car les trois composantes sont de très haut niveau : scénario, dessin et couleur.
Complimentons en premier lieu, Alex Crippa. Il a échafaudé un vrai bijou de scénario, mêlant habilement fantastique, suspense et horreur.
Tout est parfaitement orchestré, le découpage est sensationnel. Tout s’enchaîne à la perfection, les effets de surprise sont nombreux. Crippa alterne brillamment les parties avec ses héroïnes et celles qui concernent Claudio, jusqu’à leur rencontre, qui va faire basculer les destins de Chiara, Angela et Emmanuela.
Ce qu’il y a d’encore plus agréable à la lecture, c’est que les trois jeunes filles ont chacune un caractère très différent et remarquablement bien rendu par les mots, les situations. Du coup, on s’y attache et on vit l’aventure pleinement avec elles.
Bien entendu, tout cela ne serait pas aussi génial si Alfio Buscaglia n’avait pas autant de talent !
D’abord un peu interloqué par le trait doux – une belle aisance ! – qui surprend pour ce type de récit, je m’y suis vite habitué et ses dessins soutiennent de manière admirable le scénario de Crippa : les expressions de surprise, par exemple, crispent le lecteur. Et je pense que sans son coup de patte, le découpage de Crippa aurait eu moins d’impact.
Les héroïnes sont évidemment toute mimi, avec de bonnes bouilles. Là encore, Buscaglia réhausse d’un ton les caractères que Crippa a voulu faire passer : Angie la gothique un rien rebelle, Emmanuela un soupçon raisonnable et intellectuelle et Chiara (aahhh… Chiara…) la sensible.
Claudio est aussi très bien rendu, surtout lorsqu’il rentre « en quête » : ça file les chocottes ! Et Buscaglia arrive à donner beaucoup de mouvement aux actions, ce qui rend Claudio encore plus inquiétant et terrifiant!
Pour finir, la mise en couleur d’Emanuele Tenderini est en parfaite symbiose avec les dessins de Buscaglia. Elle rend l’atmosphère complètement surnaturelle, irréelle même. Il a choisi des couleurs blafardes et des tons maladifs qui mettent rapidement mal à l’aise (par exemple, lorsque Emmanuela croise la concierge).
En somme, ce trio d’italiens a réussi un bien joli coup, dont il me tarde de lire la suite, car vraiment, tout y est parfait. Foncez acheter ce petit chef-d’œuvre de frissons!
Un dernier conseil : pour le savourer pleinement, lisez-le la nuit, vers 2h du matin, seul dans une chambre tout juste éclairée…

Par PATATRAK, le 5 octobre 2004

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